Si certains parents laissent leurs bambinos prendre l’initiative seuls de réaliser le Ramadan, d’autres n’hésitent pas à leur indiquer la marche à suivre. Quelques mamans ont accepté de partager leurs astuces pour faciliter cette étape importante de la vie d’un musulman. Jeûner quelques heures, une matinée ou toute une journée devient alors, un jeu d’enfant ! Bien que le jeûne ne soit obligatoire qu’à l’âge de la puberté en Islam, l’enfant peut l’observer de temps, en temps, dès qu’il est en mesure de comprendre les fondements. Jeûner à l’âge adulte n’est déjà pas chose aisée mais, pour les enfants cela représente certes un challenge bien plus grand. Courageux, certains enfants agissent par mimétisme en voyant leur entourage et n’hésitent pas à braver les difficultés en jeûnant. Cet intérêt incite leurs parents à leur enseigner les règles du jeûne, étape par étape, sans les brusquer.
Les familiariser avec la religion
Avant de convaincre ses deux enfants de 8 et 10 ans à jeûner, de temps en temps, Fatima tient à renforcer leur foi en Dieu, sans laquelle, ils n’auraient pu faire le Ramadan correctement. « Dieu merci mes deux garçons sont obéissants et j’ai profité de cette attention pour leur enseigner les grandes lignes des préceptes islamiques. Je leur ai proposé des dessins animés narrant l’histoire des personnes emblématiques de notre religion. Aussi, maintenant, ils prient el hamdoullilah. C’était donc assez simple de les amener à faire le Ramadan, puisque c’était un prolongement logique. Le fait de nous voir, leur père et moi pratiquer de manière constante et consciencieuse les a naturellement entraînés sur nos pas. Ils ont pris d’eux-mêmes l’initiative de faire le Ramadan. Nous n’avons eu qu’à répondre à leur attente. J’ai commencé à leur parler des vertus du jeûne sur la santé et surtout des récompenses qu’Allah réserve aux croyants vertueux. J’ai alors décidé de les inciter à cette pratique vers l’âge de 7 ans. Ils m’ont semblé assez mûrs. L’aîné a fait un jour entier dès le début, il refusait de rompre avant l’heure et nous a attendus pour manger tous ensemble malgré les longues journées d’été. La première année il a jeûné trois jours entiers. Nous étions fiers de lui, mais lui ne trouvait pas cela suffisant. Il voulait jeûner tous les jours.
Quant à nous, nous ne souhaitions pas lui infliger une si lourde épreuve. Il aurait par la suite, tout le loisir de jeûner plus de jours. Le plus jeune a eu quelques réticences au départ, j’ai dû ruser et lui demander de faire le Ramadan une demi-journée le week-end, sans le forcer pour ne pas le braquer. Le but est d’apprécier ce que l’on fait et non l’effet inverse.
Voir son frère faire les choses sans rechigner a eu un impact positif sur lui. Cela l’a encouragé à faire deux jours entiers. Cette année marquera son second Ramadan et j’espère qu’il poursuivra ses efforts. Je ne veux pas le brusquer. Il fera ce qu’il pourra, mais il le fera bien », confie la jeune femme.