La mission archéologique égypto allemande opérant dans le temple d’Esna a mis à jour des inscriptions et des gravures en couleurs vives, sur les murs et les plafonds du temple. Et ce, lors de l’achèvement des travaux de restauration et de nettoyage du temple, faisant partie du projet de réhabilitation du temple.
« Les travaux de nettoyage ont donné la chance aux inscriptions et aux gravures sur les murs et le plafond de réapparaître. Ces inscriptions se trouvent au-dessus de l’entrée à 14 mètres de hauteur. Elles renferment les dessins de 46 aigles alignés dans deux rangs, dont 24 portent la tête d’un aigle représentant Nekhbet, déesse protectrice de la Haute Égypte, tandis que les 22 autres représentent Ouadjet, déesse cobra qui est la protectrice de la Basse Égypte. », a expliqué Dr Moustafa Waziri, SG du Conseil suprême des Antiquités. Et d’ajouter que les travaux de l’égyptologue français Serge Sauneron publiés entre 1963 et 1975 étaient incomplets.
Or, le chef de la mission Hicham El-Leithy a ajouté que ces inscriptions ont beaucoup souffert au cours des dernières décennies, à cause des couches de suie, de poussière et des excréments d’oiseaux qui recouvraient encore les gravures. De même, El-Leithy a poursuivi que ces déchets existent depuis plus de 2000 ans, ce qui a obligé la mission à préparer un plan pour la restauration du temple.
D’ailleurs, le team leader de la mission Ahmed Imam, a renchérit qu’au cours des travaux de restauration, la mission a découvert des inscriptions grecques peintes en encre rouge. Il a de même signalé que les études préliminaires des inscriptions disaient qu’elles remontent à l’ère de l’Empereur romain Domitien.
Grâce au travail de la mission, les chercheurs sont parvenus à retrouver la couleur et la finesse des inscriptions, “comme si elles avaient été faites hier”.
En 2020, ladite mission a réussi à nettoyer des scènes gravées représentant des constellations dont la Grande Ours. De même, les couleurs originales utilisées par les Égyptiens pour peindre le lieu sacré se trouvaient sur les plafonds et les murs, il y a de cela 2000 ans. En enlevant la suie et la poussière avec parfois un mélange d’alcool et d’eau distillée, les spécialistes ont réussi à faire ressortir les couleurs des gravures et des hiéroglyphes, selon fredzone.
Situé dans la vallée du Nil, le temple d’Esna suscite toujours l’intérêt des archéologues et des scientifiques. Pour eux, ce temple a encore des secrets à révéler. Il se situe à 50 km au sud de Louxor et peut être visité facilement au cours d’une excursion. Le temple fait partie des plus importants sanctuaires d’époque gréco-romaine qui aient été conservés. Sa construction fut entreprise sous Ptolémée VI et achevée à l’époque romaine, au IIIe siècle apr. J.-C. ; seule la salle hypostyle est actuellement visible.