Hatchepsout, n’était pas une simple reine pharaonique, elle a réécrit toute une histoire marquante dans la civilisation de l’Égypte ancienne. Accédé au trône, elle réussit à rester au pouvoir jusqu’à sa mort, et durant ses années de règne, le pays a connu de nombreux succès.
Hatchepsout était le cinquième pharaon de la 18ème dynastie, elle était la fille du pharaon Thoutmôsis Ier et de la Grande épouse royale Ahmès. Pour accéder au trône, elle a régné avec le fils de son époux Thoutmôsis II. Dans toute l’histoire de l’Égypte, elle est considérée comme la seule femme ayant réussi à se faire couronner pharaon.
L’archéologue française Christiane Desroches Noblecourt l’a décrit comme une petite fille d’une coudée de long au visage triangulaire marqué d’une finesse, d’un charme et d’une noblesse extrême. Hatchepsout était une femme énergique et intelligente. Elle se distingue, dans l’histoire de l’Égypte Antique, comme l’un des plus grands pharaons.
De fait, il semble que son père, le pharaon Thoutmôsis Ier l’a bien préparé pour devenir une reine, elle a reçu une éducation de princesse héritière et il l’a emmené à la découverte du Delta. Elle, quant à elle, dirigea un pays où régnèrent la paix et la prospérité ; elle développa des routes commerciales. Elle contribua également au développement de nombreux temples, dont ceux de Karnak. Elle a réalisé un grand succès notamment lors du rétablissement des relations commerciales qui furent interrompues pendant l’occupation de l’Égypte par les Hyksôs durant la Deuxième Période Intermédiaire. Sa politique étrangère se caractérise surtout par des expéditions commerciales. Elle a aussi organisé des expéditions vers Byblos et le Sinaï.
Le temple funéraire d’Hatchepsout
Au bord de la rive gauche du Nil, à proximité de Louxor, juste devant le temple de Karnak, se situe le site Deir el-Bahari. C’est un complexe de sépulture fameux pour le temple d’Hatchepsout bâti de la paroi de la montagne. Le temple funéraire d’Hatchepsout est un temple des millions d’années. Ses architectes lui conçoivent un monument qui reflète ses traits de personnalités : forte, mystérieuse et complexe, dont la suprématie grandit d’année en année. Il est connu pour son architecture stupéfiante
En effet, cet immense temple est dressé sur trois étages. Le bâtiment comporterait trois grandes terrasses. Le premier niveau racontant la vie de la reine, le second expliquerait comment Amon-Rê lui-même lui a donné la vie et le troisième serait un temple où elle serait adorée comme une déesse.
D’ailleurs, l’architecture renferme des pylônes qui ont remplacé par des portiques à l’entrée de chaque terrasse. Cette nécropole royale exceptionnelle est bâtie en calcaire. Le temple est orné de reliefs représentant le règne du pharaon. Il abritait aussi des sanctuaires en l’honneur de certains dieux et déesses à savoir, Anubis, le dieu des morts, Hathor la déesse de la fertilité et Amon le roi des dieux et de Rê.
Ainsi, il est distingué pour ses bas-reliefs et pour ses représentations de la reine en forme d’un homme. Au loin, en termes d’impact visuel, aucun temple ne peut rivaliser avec celui d’Hatchepsout. Cette unique structure, sur plusieurs niveaux, offre une vue magnifique.
De même, ce temple est aussi appelé « Temple de millions d’années ». Il doit ce nom à une tradition au cours du Nouvel Empire, depuis le 18ème siècle jusqu’au 20ème siècle. Cette tradition consiste à construire les grands temples sur la rive occidentale.
Le temple a été utilisé jusqu’à la période ptolémaïque. Plus tard, à l’époque copte, le monastère de St. Phoibammon a été construit sur le temple. Le temple a été construit en quinze ans environ, de l’an 7 à l’an 22 du règne de la reine.
Au 19ème siècle, l’égyptologue français Auguste Mariette a effectué les premières explorations du site. Plus tard, l’égyptologue suisse Edouard Naville a poursuit les travaux de fouilles, et il a réussi à dégager des rochers écrasés et le monastère copte, et il a pu atteindre les parties du temple.
À partir de 1961, des archéologues du Polish Center of Mediterranean Archeology de l’Université de Varsovie Zygmunt Wysocki et Janus Karkowski ont effectué des travaux de reconstruction et de restauration en collaboration avec le Conseil suprême des Antiquités.