La culture est capable de construire des ponts solides entre les peuples amis et voisins surtout entre ceux qui partagent une longue histoire commune. L’Egypte et l’Italie partagent toutes deux des liens solides et surtout anciens. C’est dans ce cadre que s’inscrit le récent déplacement de la ministre de la Culture Dr Névine Al-Kilani en Italie. Un déplacement assez fructueux puisqu’il a inclus plusieurs axes et objectifs. Le déplacement de la ministre de la Culture a surtout été marqué par son entretien avec l’ambassadeur d’Egypte à Rome, Son Excellence Bassam Radi.
La ministre a discuté avec Radi des dossiers de la coopération culturelle égypto-italienne, mais aussi des activités que l’Egypte entend tenir au cours de la prochaine période à Rome ou dans d’autres villes italiennes. L’ambassadeur Bassam Radi a expliqué à cette occasion que le ministère de la Culture – via l’Académie égyptienne des Arts à Rome – joue un rôle profondément important dans la propagation de la culture égyptienne en Europe.
Et de renchérir que l’Académie représente l’Egypte dans diverses activités en Italie donnant ainsi un avant-goût de la culture égyptienne, tout en notant l’intérêt que portent les Italiens à l’Egypte.
A cette occasion, Dr Névine Al-Kilani a tenu à rappeler que l’Académie égyptienne des Arts à Rome organise – comme chaque année – un programme assez riche qui met l’accent sur le caractère authentique de l’Egypte, ajoutant que ladite Académie constitue un portail de la culture égyptienne en Europe. Evidemment, la ministre de la Culture a effectué une visite à l’Académie égyptienne des Arts à Rome accompagnée de l’ambassadeur Bassam Radi et de la directrice de ladite Académie Dr Héba Youssef. L’Académie comprend une aile appelée « Sous le ciel de Toutankhamoun » qui comprend des répliques des trésors égyptiens. S’ajoutent à cela une dizaine de milliers de livres dont des livres rares dans les domaines de la culture, de l’art et du cinéma. Et la ministre de rappeler que cette année sera marquée par la participation de l’Egypte à la Biennale de Venise édition 2023. « Une présence très distinguée qui exprime la particularité de la culture égyptienne », a-t-elle noté. Notons que le laboratoire égyptien « NileLab » participe à la Biennale architecturale de Venise en proposant des idées de projets à réaliser sur les rives du Nil à travers six axes lesquels sont la nature, l’urbanisme, l’agriculture, l’infrastructure, l’industrie et les antiquités. Il s’agit de 18 idées de projets à mettre en place sur les bords du Nil. L’équipe de cette année comprend entre autres Dr Ahmed Sami, Dr Moataz Samir, Dr Ghada Farouk. Ces projets ont été proposés par des professeurs de l’Université Ain Chams au Caire et de l’Université Mediterranea de Reggio Calabria en Italie, qui coopèrent depuis de nombreuses années dans des activités de recherche scientifique et d’enseignement, et à travers cette coopération, vingt-quatre universités internationales ont été invitées à participer à ces projets à travers NileLab, pour discuter des scénarios futurs possibles pour le fleuve. L’Égypte est l’un des premiers pays à avoir participé à la Biennale de Venise, puisqu’elle a été lancée en 1980, et l’Égypte a remporté le Grand Prix du meilleur pavillon en 1955. Le journal britannique, The Guardian, dans son reportage photo sur la Biennale internationale d’architecture «Venise 2018», a choisi le pavillon égyptien parmi les meilleurs pavillons participants et à l’époque l’axe était consacré aux «espaces publics».
A noter que le président de la Biennale de Venise, Roberto Cicutto, et la commissaire de la 18e exposition internationale d’architecture, Lesley Lokko – nommée directrice artistique du département d’architecture par le Conseil d’administration le 14 décembre 2021 – avait antérieurement annoncé le titre et le thème de la Biennale Architettura 2023, qui se tient du 20 mai au 26 novembre 2023 (préouverture les 18 et 19 mai) dans les Giardini, à l’Arsenale et sur divers sites de Venise. Le titre de la 18ème exposition internationale d’architecture est: Le laboratoire du futur. L’Exposition, qui aborde des thèmes tels que les terres, les frontières, la migration, l’identité culturelle, la mondialisation et les liens diasporiques, se présente comme une sorte d’atelier artisanal ; un atelier où les architectes et les professionnels, issus d’un large éventail de disciplines créatives, tracent un parcours fait d’exemples tirés de leurs activités et le public, composé de participants et de visiteurs, peut parcourir en imaginant par lui-même ce que l’avenir peut réserver. Après deux années des plus difficiles et des plus conflictuelles dont l’histoire se souviendra, les architectes ont une occasion unique de montrer au monde ce qu’ils savent faire de mieux : proposer des idées ambitieuses et créatives qui aident l’humanité à imaginer un avenir commun plus juste et optimiste.
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