Le Sommet des BRICS 2023, qui s’est tenu ces derniers jours dans sa 15e édition à Johannesburg, en Afrique du Sud, a été couronné par l’annonce de l’élargissement de ses membres pour inclure six nouveaux pays, à savoir : l’Egypte, les Emirats Arabes, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Iran et l’Ethiopie. Un succès pour les membres fondateurs du Bloc et une influence remarquable sur l’économie mondiale.
Par Névine Ahmed
Une étude du Centre égyptien des études stratégiques indique que l’adhésion de l’Egypte aux BRICS ouvre grand la porte au Caire pour bénéficier de diverses opportunités qu’offre ce Bloc, ce qui aura d’importantes répercussions et un retour positif sur l’économie nationale. Le Groupe des BRICS avec ses pays fondateurs : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, s’efforce d’encourager la coopération commerciale, politique et culturelle entre les pays du Groupe.
L’adhésion de l’Egypte et des autres pays à ce Bloc, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par de nombreux pays pour le rejoindre, afin de bénéficier des avantages politiques et économiques qu’il offre, au vu de l’intérêt du Groupe à ajouter une légitimité politique et économique internationale et rétablir l’équilibre des puissances mondiales.
Cette étape constitue un changement positif dans la position politique et économique de l’Egypte, étant donné que les BRICS représentent 40% de la population mondiale et environ 26% du PIB mondial, avec un total de 56 560 milliards de dollars, et pourraient atteindre 30% de l’économie mondiale après le récent élargissement de leurs membres. Les experts estiment que le PIB du Groupe dépassera en 2030 la production totale du G7.
Les experts qualifient de “nouveau poumon de l’économie nationale”, l’adhésion de l’Egypte aux BRICS, et “une étape qui répond aux intérêts de tous les Etats membres dans un contexte économique mondial difficile”. En fait, des facteurs importants illustrent l’importance des échanges commerciaux et économiques entre les pays du Groupe, ce qui rend les concernés désireux d’activer les transactions commerciales et les échanges de matières premières, avec la monnaie locale de chaque pays, ce qui réduit la demande en devises étrangères.
L’adhésion de l’Egypte aux BRICS est une étape positive, ajoutent les experts, puisqu’elle offre une grande opportunité d’augmenter les taux d’échanges commerciaux et d’investissements entre l’Egypte et les Etats membres. Ce Bloc permettra également de protéger les politiques, les investissements et les intérêts économiques de l’Egypte et apportera davantage de coopération et d’échange d’expériences. Cette étape permettra de même de stimuler les exportations égyptiennes, d’améliorer les échanges commerciaux et de réaliser des investissements communs.
Les ajouts en 7 points
– Les capacités économiques des pays du Groupe : Les Etats membres des BRICS jouent un rôle croissant influençant l’économie mondiale.
– Réduire la demande en dollar : Les BRICS s’efforcent de former des systèmes de paiement alternatifs et de créer une monnaie numérique commune.
– Adhésion de l’Egypte à la Nouvelle Banque de Développement : L’adhésion de l’Egypte au Groupe renforce la capacité du pays à soutenir son développement durable et à résoudre les problèmes de liquidité grâce à son adhésion à la Nouvelle Banque de Développement.
– Renforcer le rôle de l’Egypte dans le monde et en Afrique : L’adhésion de l’Egypte renforcera son rôle important et influent en Afrique, pour devenir un centre reliant l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud.
– Hausse des échanges commerciaux entre l’Egypte et le Groupe : En 2022, les exportations égyptiennes vers les pays des BRICS ont augmenté de 5,3%, pour atteindre 4,9 milliards de dollars, contre 4,6 milliards de dollars.
– Nouvelles chaînes d’investissement : On prévoit davantage d’investissements différentiels et intra-BRICS. Des pays comme l’Inde par exemple, seront désormais mis sur la carte des investissements égyptiens.
– Assurer les matières premières stratégiques : les BRICS produisent un tiers de la production céréalière mondiale. L’Egypte, la Russie et l’Inde ont eu des discussions concernant le commerce du blé et du riz, entre autres matières premières stratégiques.