Sous le thème évocateur « Et ce qui se trouve entre les deux », le ministère du Tourisme et des Antiquités d’Egypte, représenté par le Conseil suprême des antiquités, participe à la deuxième édition de la Biennale des arts islamiques de Djeddah, en Arabie saoudite. Un rendez-vous prestigieux où l’histoire, l’art et la spiritualité se rencontrent dans un dialogue intemporel.
C’est dans l’écrin singulier du hall des pèlerins de l’aéroport international King Abdulaziz que se tient cet événement unique, un lieu empreint d’émotion où transitent chaque année des millions de fidèles en route vers les lieux saints de La Mecque. Dans cet espace chargé de symbolisme, l’art islamique révèle toute sa puissance évocatrice, portant en lui la mémoire des civilisations et la ferveur des croyances.
Un cortège officiel du Conseil suprême des antiquités, mené par le Dr Gamal Moustafa, directeur du département des antiquités islamiques, coptes et juives, a assisté à la cérémonie d’ouverture. Cette participation illustre la volonté de l’Egypte de valoriser son héritage et de renforcer les liens culturels avec l’Arabie saoudite, à l’invitation du ministère de la Culture saoudien et de la Fondation de la Biennale de Diriyah.
Dr Mohamed Ismail Khaled, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, a souligné que la présence égyptienne à cette édition s’inscrit dans la continuité du succès de la première biennale en 2023, où l’Égypte avait captivé les visiteurs avec une collection exceptionnelle.
Cette année, huit pièces magistrales issues du Musée d’art islamique du Caire traversent les frontières pour témoigner de la splendeur de l’art sacré. Parmi elles, un mihrab d’époque fatimide aux inscriptions koufiques et arabesques végétales, ainsi qu’une paire de vantaux en bois sculpté provenant de la mosquée de Sayyida Nafisa. Se joignent à ces chefs-d’œuvre un fragment de sarcophage orné de calligraphies, deux panneaux de mosaïque aux motifs géométriques et un fauteuil hexagonal en bois incrusté de nacre, d’ébène et de bois rouge.
En exposant ces trésors sur un territoire foulé par des millions de pèlerins de toutes origines, la Biennale des arts islamiques devient un carrefour d’échanges culturels d’une rare intensité. « Il s’agit d’une opportunité unique de promouvoir le patrimoine islamique et de mettre en lumière la richesse historique de l’Egypte », a souligné le Dr Gamal Moustafa.
L’Egypte, qui avait marqué les esprits lors de la première édition avec 18 pièces d’exception sous le thème « La première maison », réaffirme aujourd’hui son engagement à préserver et à partager son héritage avec le monde.
Jusqu’en mai prochain, les visiteurs de la biennale pourront contempler ces joyaux du passé, témoins silencieux mais éloquents de la grandeur de l’art islamique. Dans cette célébration où le sacré épouse le beau, l’Egypte se dévoile une fois de plus comme un phare culturel, illuminant l’histoire et l’âme de l’Islam.
