L’Egypte n’est pas la cause de l’interruption des négociations sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD), a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, rappelant que les dernières discussions en date sur le dossier avaient été engagées sous la houlette de l’UA.
L’Egypte est toujours disposée à reprendre les négociations avec l’Ethiopie, s’il se trouve une volonté politique de parvenir à un accord; il y a de nombreuses expériences dans le contexte africain qui ont été réglées par le droit international de sorte à réaliser les intérêts des pays en amont et en aval des fleuves, a dit Choucri lors d’une conférence de presse conjointe, avec son homologue omanais, Badr Albusaidi, au siège du ministère omanais des affaires étrangères.
Le Caire, a-t-il dit, a toujours tenu à trouver un accord juridique et contraignant entre les trois pays, conformément aux règles et pratiques internationales, de sorte à satisfaire les besoins de toutes les parties, à savoir, le droit de l’Ethiopie au développement et le droit de l’Egypte et du Soudan sur les eaux du Nil.
Concernant la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe, le chef de la diplomatie a souhaité que les conditions favorisent ce retour pour que Damas devienne un appui à la sécurité nationale arabe, “nous poursuivrons nos contacts avec les frères arabes pour atteindre cet objectif et souhaitons que le gouvernement syrien prennent les mesures nécessaires pour faciliter cette démarche”.
Choucri a souligné la profondeur des relations égypto-omanaises et fait état des efforts déployés pour accroître les échanges commerciaux entre les deux Etats, notamment qu’ils sont tous deux liés à d’autres pays par des accords de libre-échange et permettront l’accès de leurs produits respectifs vers d’autres marchés.
Le ministre des AE a évoqué la tenue du haut comité égypto-omanais conjoint, lors duquel ont été signés nombre de mémorandums d’entente et a été conclu un mécanisme de concertations.
Prenant la parole, M. Albusaidi a assuré que le Sultanat d’Oman soutenait les négociations sur le GERD et souhaité que les trois pays aboutissent à un accord répondant à leurs intérêts, affirmant que la position de l’Egypte était juste et logique.
M. Albusaidi a dit avoir examiné avec son hôte les moyens de profiter au maximum des relations politiques bilatérales solides, ajoutant que les deux parties comptaient sur leurs secteurs privés respectifs et le Conseil d’affaires omano-égyptien pour améliorer les échanges commerciaux et s’engager dans des investissements à haut rendement.