L’Égypte a présenté , lundi, un mémoire oral à la Cour internationale de Justice (CIJ) dans le cadre de la demande d’avis consultatif soumise par l’Assemblée générale des Nations Unies à la Cour concernant les obligations d’Israël en tant que puissance occupante dans les territoires palestiniens occupés.
L’Égypte était représentée devant la Cour par l’Ambassadeur Hatem Abdel Qader, Ministre adjoint des Affaires étrangères pour les Affaires juridiques internationales et les Traités, et Yasmine Moussa, Conseiller juridique au Cabinet du Ministre des Affaires étrangères.

Lors de ses plaidoiries, la délégation égyptienne a souligné que les violations flagrantes du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme commises par Israël dans les territoires palestiniens occupés font partie d’une politique généralisée, systématique et globale visant à imposer un fait accompli et à parvenir à l’annexion de facto des territoires palestiniens.
La délégation a noté que cette politique est prouvée par les déclarations publiques émises par de hauts responsables israéliens, ainsi que par la législation de la Knesset, en plus des mesures israéliennes en cours pour saper le rôle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et assécher ses sources de financement, dans le but d’entraver le droit au retour du peuple palestinien, qui constitue un pilier fondamental de son droit à l’autodétermination garanti par le droit international et la Charte des Nations Unies.
La délégation égyptienne a expliqué que cela coïncidait avec la poursuite par Israël des expulsions forcées et des déplacements répétés sous prétexte de soi-disant “ordres d’évacuation”, transférant de force les Palestiniens vers des zones dépourvues de commodités de base et entravant la livraison de fournitures et de services essentiels, dans le cadre d’une politique systématique visant à créer des conditions visant à rendre Gaza inhabitable, rapporte la MENA.

Lors de ses plaidoiries, la délégation égyptienne a souligné que depuis octobre 2023, Israël utilise une politique de famine et de blocus complet de Gaza comme arme dirigée contre les civils de la bande de Gaza. Israël a persisté à utiliser cette arme en fermant délibérément et arbitrairement tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de nourriture, d’eau potable, de carburant, de fournitures médicales et d’autres besoins de base.
L’argumentation égyptienne s’est concentrée sur l’examen des arguments juridiques qui prouvent les obligations d’Israël en tant qu’État membre des Nations Unies en vertu de la Charte des Nations Unies et de la Convention sur les privilèges et immunités des organes des Nations Unies, ainsi que les obligations d’Israël en tant que puissance occupante d’assurer et de faciliter la fourniture sans entrave de fournitures et d’aide urgentes, conformément au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme.