L’excision est un phénomène social parfois lié aux croyances religieuses liées autrefois aux coutumes et aux traditions dans certains gouvernorats de l’Egypte. Pourtant, elle met la vie de la fille en danger. Bien qu’elle cause des répercussions sur la santé physique et psychologique de leurs filles, les familles préfèrent perpétuer la pratique pour ne pas subir jugement moraux et sanctions sociales. Le Parlement brandit des sanctions contre toute pratique de l’excision des filles en se basant sur l’interdiction de Dar El Iftaa et les autorités sanitaires. Ce phénomène dont l’Égypte a été consciente il y a des années pour sa gravité et a fait de son mieux pour éliminer en promulguant un certain nombre de lois qui la criminalisent et en abordant des considérations sociales et culturelles qui changeraient la situation. L’Egypte faisait partie des pays qui ont pris des procédures fermes et n’ont pas laissé l’affaire au hasard. Le 21 mars 2021, le Sénat a annoncé son approbation d’un projet de loi modifiant certaines dispositions du code pénal relatives aux délits d’excision féminine et l’amendement vise à augmenter la peine de 5 à 20 ans et à destituer le responsable de la circoncision de son travail, et la sévérité des peines est destinée à empêcher la commission de ce crime. Par conséquent, L’Etat ne s’est pas contenté de faire tout ça, il œuvre sans cesse à discuter de cette question et de savoir si la loi aura besoin d’autres facteurs d’aide pour atteindre son objectif d’éliminer les coutumes qui commettent un crime contre les droits des femmes égyptiennes. Au niveau de la législation L’Assemblée du peuple a approuvé en 2008 l’interdiction de l’excision féminine dans le code pénal. Quant à la loi sur l’enfance, elle prévoyait la formation de comités de protection de l’enfance à différents niveaux dans le pays avec des dispositions spécifiques pour identifier les enfants et les filles à risque de négligence et de maltraitance, en raison du danger d’excision, de leur soutien et de leur surveillance Au niveau des institutions religieuses et sanitairesLe Mufti de la République a publié en 2007 une fatwa interdisant la circoncision féminine, et le Conseil suprême de la recherche islamique d’Al-Azhar a publié une déclaration précisant que l’excision des filles n’a aucun fondement dans la charia islamique de base. En 2007, le ministère de la Santé a rendu une décision interdisant aux travailleurs du domaine de la santé la pratique de l’excision féminine dans les hôpitaux ou cliniques publiques ou privées. Ainsi qu’en septembre 2013, la Fédération égyptienne d’obstétrique et de gynécologie a publié une déclaration que l’excision n’est pas une pratique qui doit être interdite. Par conséquent, la loi ne protège pas les médecins qui la pratiquent. Sur les réseaux sociaux De nombreuses campagnes de sensibilisation ont été organisées en orientant les chefs ruraux vers les familles et par le biais de divers médias pour faire prendre conscience des dangers de ce phénomène et du fait qu’il expose ses auteurs à tomber sous la peine de la loi. Les peines les plus sévères ont été prononcées en janvier dernier, l’article 242 bis a été amendé, stipulant que « Quiconque effectue une circoncision féminine en enlevant une partie de ses organes génitaux ou en modifiant, déformant ou en infligeant des blessures à ces organes sera puni d’une peine d’emprisonnement de moins de cinq ans. Si cet acte entraîne une invalidité permanente, la sanction sera des travaux forcés temporaires, pour une période d’au moins 7 ans. Si l’acte entraîne la mort, la peine sera des travaux forcés temporaires, pour une période d’au moins 10 ans. L’amendement stipulait également, dans cet article, que «la peine sera des travaux forcés temporaires si la personne qui a pratiqué la circoncision était médecin ou exerçait la profession d’infirmière, et si son crime a entraîné une invalidité permanente, la peine sera sévère pendant une période d’au moins 10 ans. La sanction sera des travaux forcés temporaires d’une durée d’au moins 15 ans et ne dépassant pas 20 ans. Comité national pour l’élimination de l’excision des filles L’Egypte a non seulement promulgué des lois et durcit les peines, mais a aussi utilisé certains mécanismes pour lutter contre ce phénomène. Le Conseil national de la Femme(CNF) et Conseil national de l’enfance et de la maternité (CNEM) ont créé pour la première fois un comité national pour l’élimination de l’excision féminine en Égypte. Ce comité est constitué des parties prenantes gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que d’importantes autorités exécutives, judiciaires et religieuses. En quelques mois, plus précisément de mai 2019 à juin 2020, le comité est parvenu à toucher 22 millions de bénéficiaires notamment femmes, hommes et enfants, à travers diverses formes d’activités, et des méthodes de sensibilisation variant entre le porte-à-porte, la sensibilisation, des convois médiatiques et campagnes de sensibilisation via les réseaux sociaux, renforcement des capacités, la réception et le traitement des plaintes et enquêtes sous le slogan «# Protégez-les de l’excision».Ladite organe regorge en son sein toutes les agences dépendantes des ministères de la Solidarité sociale, de la Santé et de la Population, de l’Education et de l’Enseignement technique et de Jeunesse et Sports.