Auguste et Louis Lumière, souvent désignés par l’expression frères Lumière, sont deux ingénieurs et industriels français qui ont joué un rôle primordial dans l’histoire du cinéma et de la photographie.
En 1895, Louis et Auguste Lumière ont donné naissance au grand écran grâce à leur ensemble caméra et projecteur révolutionnaire, baptisé le Cinématographe.
Bien qu’Auguste et Louis Lumière aient inventé une caméra capable de tourner, développer et projeter un film, leur création n’était à leurs yeux rien de plus qu’une curieuse innovation. Peu après la première publique de leur film, Louis aurait déclaré : « Le cinéma est une invention sans avenir ».
Cette prédiction fut la seule erreur des Lumière, car les deux frères créèrent une forme d’art et de divertissement unique, qui influença la culture populaire de façon radicale. Leur cinématographe présentait une innovation cruciale : en projetant des images en mouvement sur un grand écran, ils créèrent une nouvelle expérience cinématographique partagée. Les premiers « films » étaient nés.

En 1870, alors que la France était sous la menace d’une invasion lors de la guerre franco-prussienne, Antoine Lumière emmena sa famille loin du danger de la frontière Est du pays pour Lyon. Peintre et photographe primé, il ouvrit une petite boutique de plaques photographiques dans sa nouvelle ville.
Deux de ses fils, Auguste et Louis, grandirent au cœur de l’affaire de leur père et en étaient fascinés. En 1881, Louis, âgé de 17 ans, commença à s’intéresser aux plaques photographiques que leur père fabriquait.
Le 28 décembre 1895, dans le Grand Café à Paris, les Lumière organisèrent la première projection publique d’un film au monde. La sortie des ouvriers de l’usine Lumière fut leur premier film, qui, comme son titre l’indique, montrait tout simplement des ouvriers quittant l’usine Lumière. Si cette première serait aujourd’hui considérée comme prosaïque, la clarté et le réalisme de ce film de 50 secondes en noir et blanc avait, à l’époque, fait sensation. Décrivant les scènes de rues qui apparaissaient sur l’écran face à lui, Georges Méliès, magicien de renom et directeur du Théâtre Robert Houdin à Paris, raconte : « À ce spectacle, nous restâmes tous bouche bée, frappés de stupeur, surpris au-delà de toute expression.