Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires héritées d’une génération à l’autre. Chaque génération y a évidemment ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Une tête de poisson et deux galettes de pain (3)
Il était une fois une jeune femme qui vivait avec sa mère. Toutes deux habitaient dans un hameau très pauvre et très humble. Elles trouvaient une grande difficulté à joindre les deux bouts et à trouver de la nourriture. La mère demandait le plus souvent aux voisins de les aider pour se nourrir. Malgré cela, elles continuaient de vivre dans des conditions assez misérables. Puis, un jour, la mère a décidé de sortir pour chercher du travail. Un travail modeste pour rapporter du pain : une galette ou deux galettes de quoi remplir un estomac affamé. Malheureusement, la mère s’est endormie de fatigue, malgré sa faim et son désarroi.
Quant à la jeune fille, elle n’a pas pu s’empêcher et à tout dévorer. Elle Valeurs de l’Islam se rend compte d’avoir mangé sa part ainsi que celle de sa mère, et craint la réaction de celle-ci qui dort toujours. La crainte la hante et l’obsède. Après quelques minutes de réflexion, elle décide de s’enfuir. Si sa mère se réveille et trouve cette situation, elle risque une énorme punition. Dieu sait ce que sa mère pourrait lui faire. Après tout, elle n’a pas mangé depuis deux jours. Après un laps de temps, elle prend la fuite. Elle ouvre la porte de la maison et s’enfuit très rapidement. Elle avait tellement peur de ce qui pouvait lui arriver quand sa mère se rendra compte de la situation et décidera de se venger d’elle. Elle ne connaissait pas grand-chose à l’extérieur, elle avait peur, et son cœur battait fortement. Sa mère lui disait constamment que le monde à l’extérieur de leur petit logis était dur, méchant, cruel et absurde. Qu’à l’extérieur, il y avait le froid, la faim et la solitude.
Ayant couru, dans tous les sens dans le noir de la nuit, elle se dit bien : mais à la maison aussi, il y a le froid, la faim et la solitude. S’ajoute à cela la colère de sa mère en temps de dépression. Alors, elle poursuit son chemin résignée à son nouveau destin. Pour elle, il n’était pas question de faire demi-tour. Il n’était pas question de tomber entre les mains de sa propre mère. Il n’était pas question de reculer. Dans l’obscurité de la nuit, elle avançait à tâtons, effrayée et indécise. Elle ne savait que faire, ni vers qui aller. Etourdie, la mère se réveille et constate que son enfant n’est pas dans la maison. Au début, elle la croit endormie dans un coin. Petit à petit, elle découvre que sa f ille n’était pas là et que son plat avait également disparu.
A suivre