Les menaces de tarifs douaniers agitées par Donald Trump à l’encontre de l’Europe ont bousculé lundi l’agenda des dirigeants des pays de l’UE, réunis à Bruxelles pour tenter de doper leurs dépenses militaires face à la menace russe et sous la pression du nouveau président américain, selon l’AFP.
A l’issue de cette “retraite” informelle des 27, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a évoqué devant la presse quelques pistes de financement pour accroître les capacités de défense européenne. Elle a ainsi suggéré plus de flexibilité dans les règles budgétaires, qui limitent les déficits publics des Etats membres à 3% de leur produit intérieur brut (PIB) et leur niveau d’endettement.
“Nous sommes tous d’accord pour dépenser plus et pour dépenser mieux”, a assuré de son côté Antonio Costa, le président du Conseil européen, instance qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.
Mais face aux propos menaçants du 47e président américain, qui imposé puis suspendu des droits de douane au Canada et au Mexique, les Européens ont tenté de trouver le bon ton pour préparer une éventuelle riposte.
“Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l’Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir”, a lancé le président français Emmanuel Macron.
Je peux seulement dire que nous sommes prêts”, a répondu lundi soir Mme von der Leyen, mais l’Europe doit aussi “être très pragmatique (…), discuter et négocier si nécessaire”, a-t-elle insisté.
Car pour d’autres, la priorité surtout est d’éviter coûte que coûte une guerre commerciale “inutile et stupide”, selon les termes du Premier ministre polonais Donald Tusk.