C’est le berceau de la plus ancienne civilisation humaine. Sa richesse culturelle, dotée d’un patrimoine islamique est sans égale. Son architecture islamique époustouflante lui a donné le surnom de « Ville aux mille minarets ». A l’occasion du mois de Ramadan, le Progrès Égyptien passe en revue, chaque semaine, des éléments architecturaux les plus importants qui surplombent Le Caire avec ses différents styles architecturaux de différentes époques.
Les traits de l’architecture islamique sont propres au monde musulman, et qui sont répandus avec les années partout dans le monde. Il existe de différents moyens de décoration comme la céramique, la sculpture et la peinture. Certains éléments architecturaux ont également une vocation ornementale. Parmi les éléments architecturaux connus, il y a les Moucharabiehs et les fenêtres à jalousie. Les moucharabiehs sont un dispositif de ventilation naturelle inventépar les habitants dont l’objectif est d’aérer l’intérieur de la maison ou le lieu de leur résidence. Ses motifs aérés permettent le passage de l’air tout au long de la journée, donnant lieu alors à un assainissement du lieu de vie de manière constante.
En effet, les moucharabiehs servent aussi à apporter des zones d’ombres et de fraîcheur dans des espaces souvent exposés au soleil et aux fortes températures. C’est pour cette raison qu’on trouvait auparavant des cruches en poterie déposées dans ces espaces afin d’obtenir de l’eau fraîche. La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent.
Les moucharabiehs ont commencé à apparaître en Égypte dès le 18ème siècle, puis se développèrent très vite dans tout le Maghreb et l’Orient. L’apparition du moucharabieh dans l’architecture égyptienne est certainement contemporaine des premières maisons islamiques. Les moucharabiehs sont réalisés en bois tourné à motifs géométriques, ce sont une sorte de grillages en bois tourné ou d’autres matériaux, par exemple les marbres sont fréquemment utilisés. Parfois, des barrières de moucharabiehs sont même créées, comme dans les complexes et les mosquées mameloukes.
Le moucharabieh a permis de concilier un type d’habitat préislamique, la maison en hauteur dont les fenêtres ouvraient sur la rue. A cette époque, il fallait protéger la vie privée des habitants, et c’est pour cette raison que l’architecture des moucharabieh offrait de plus, la possibilité à l’habitant de pouvoir voir sans être vu, de dérober les femmes aux regards. Le moucharabieh ornait alors la plupart des balcons par ces décorations.
Dans les palais circassiens, l’élargissement des baies exigea, pour la protection de la vie privée, l’emploi de grands moucharabiehs qui se substituèrent aux grilles de fer. Ils atteignirent leur plus grand développement à l’époque ottomane : l’emploi des moucharabiehs en surplomb se généralisa au 18ème siècle.
De même, il existe aussi la jalousie qui est un système de volets orientales permettant aux personnes situées à l’intérieur de la maison d’observer presque sans être vu.