L’Egypte entre dans une nouvelle année, celle de l’ancien calendrier égyptien qui est, de nos jours, celui de l’Eglise copte et des paysans. En effet, le 11 septembre est le premier jour du mois de l’année du calendrier copte (A.M., Année des Martyrs). Ce calendrier règle les fêtes liturgiques coptes ainsi que les différentes cultures, récoltes et moissons dans la campagne égyptienne. Cette date du 1er tout correspond aussi à la fête du Nairouz et à ses traditions populaires. La datation du calendrier copte, ou calendrier des Martyrs, commença à la suite de la persécution de l’empereur romain Dioclétien en l’an 284 de notre ère. Ces persécutions furent tellement violentes en Egypte que les Chrétiens, afin de s’en souvenir, décidèrent de dater leur calendrier à partir de cette année-là. Ce calendrier typiquement égyptien, comporte 12 mois de trente jours et un mois complémentaire de 5 ou 6 jours. Trois éléments marquent ce premier jour de l’année et la fête du Nairouz: l’eau, le feu et les présents. L’eau tient une grande place dans la symbolique de cette fête du Nairouz qui est liée avec la crue du Nil et elle est évocatrice de la guérison de Job qui se lava avec de l’eau. Afin de célébrer cette fête, les Egyptiens prirent l’habitude de se jeter de l’eau. Avec l’eau, le feu tient aussi une place importante dans cette célébration, car la tradition rapporte que le feu perdit sa chaleur la nuit où Abraham y fut jeté alors qu’il fut condamné au supplice du feu par le roi Nimroud en raison de sa foi au vrai Dieu.