Le Caire conserve une centaine de monuments classés architecture ottomane. Et avec les Ottomans, la construction ne s’est jamais arrêtée. Parmi ces édifices, quelques mosquées sont particulièrement remarquables ainsi que des Sébil-Kuttab, édifices qui réunissent en un seul l’école coranique et la fontaine publique.
Le Progrès Egyptien a fait le tour de deux importants édifices ottomans, à savoir la Mosquée de Sinan Pacha et le Sébil-Kuttab d’Abdel Rahman Katkhuda. Suivez…
Le Sébil-Kuttab d’Abdel Rahman Katkhuda
Un autre monument important dans l’architecture ottoman est celui du Sébil-Kuttab. Parmi les sébils les plus connus : le Sébil d’Abdel Rahman Katkhuda. Ce sébil est situé à l’intersection des rues Al-Moez et Tambakshiya. Le prince Abd Al-Rahman Katkhuda, et militaire ottoman, l’a établi en 1157 AH.
Le prince Katkhuda était intéressé par la construction de divers bâtiments au Caire. Le sébil se compose d’une salle rectangulaire et de ses trois façades. Chaque façade avait une fenêtre en cuivre et était précédée à l’extérieur de bassins en marbre pour boire. Les murs intérieurs du bâtiment étaient lambrissés de carreaux de céramique décorés de divers motifs floraux ottomans.
Certaines tuiles portent une illustration de la Grande Mosquée de La Mecque et des versets du Coran. Au-dessus du sébil se trouvait une école dédiée à l’enseignement aux orphelins musulmans du Saint Coran et des traditions prophétiques.
La Mosquée de Sinan Pacha
Située à Boulaq, la Mosquée de Sinan Pacha fut édifiée en 979 A.H. par Sinan Pacha, qui était gouverneur du pays sous l’empire ottoman. Bâti sous le style ottoman, la mosquée se compose d’une salle de prière carrée entièrement couverte par le plus grand dôme de pierre du Caire, avec des portiques en forme de dôme sur trois de ses côtés. Elle est entourée, par ses faces nord, est et ouest, par trois salles recouvertes de dômes reposant sur des arches, elles-mêmes soutenues par des colonnes de marbre et par des piliers de pierre qui forment les façades de la mosquée. À l’extrémité de la salle sud, s’érige le minaret de forme cylindrique.
Il possède une seule galerie et se termine par un cône, à l’instar d’autres minarets turcs. Le dôme est fait en pierre de l’intérieur et en brique de l’extérieur. Il est soutenu à ses angles par de grandes arches qui possèdent des chapiteaux en stalactites dessinant le mot «Allâh».
Le tambour du dôme est décoré avec des fenêtres en stuc percé et en verre coloré. Tout autour de sa base, il y a une galerie avec une balustrade en bois, peut-on lire sur islamophile.
Le mihrab est décoré avec du marbre coloré, et à proximité, se trouve un minbar en bois. En face du mihrab et au-dessus de la porte ouest de la mosquée, on trouve un balcon auquel on peut accéder, en même temps que la galerie qui entoure la base du dôme, par un escalier aménagé dans le mur. Le tambour du dôme est percé de fenêtres, et entre chaque paire de fenêtres, il y a un contrefort surmonté d’une moitié de dôme pointu. La surface du dôme est simple et est tapissée de plâtre.