Un nouveau gouvernement dirigé par Nawaf Salam a été formé au Liban après plusieurs semaines de difficiles tractations, mettant fin à plus de deux ans de gouvernance intérimaire dans le pays profondément marqué par la récente guerre entre Israël et le Hezbollah, selon l’AFP.
Le Premier ministre libanais a dit souhaiter “un gouvernement de réforme et de salut”, dans une déclaration télévisée après la formation de son cabinet.
Il a ajouté qu’il s’efforcerait de “rétablir la confiance entre les citoyens et l’Etat, entre le Liban et ses voisins arabes, et entre le Liban et la communauté internationale”, après la guerre et des années d’effondrement économique largement imputé à la corruption généralisée et à la mauvaise gestion.
Son gouvernement, qui tiendra sa première session mardi matin, est confronté à la tâche ardue de mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour débloquer des milliards de dollars auprès des donateurs internationaux, de superviser un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et de reconstruire le pays.
Le président Joseph Aoun “a signé un décret acceptant la démission du gouvernement du Premier ministre (par intérim) Najib Mikati (…) et un autre sur la formation d’un gouvernement de 24 ministres” dirigé par M. Salam, a déclaré la présidence.
Avant que le gouvernement ne puisse exercer ses pouvoirs, il doit rédiger une déclaration reposant sur son projet, qui doit être soumise à un vote de confiance au Parlement dans les 30 jours.
Le Parlement libanais, qui compte 128 sièges, est principalement dominé par des partis traditionnels à base confessionnelle.