Enfin le public français a un ren-dez-vous avec un film sur le glorieux passé de l’Egypte. Au cours du mois de juillet dernier, les ciné-mas français ont accueilli le film «Louxor» de la réalisatrice britannique Zeina Durra.
Il raconte l’histoire d’une femme en quête de sens, qui revient dans cette ville et y retrouve un ancien amour. Mais ce conte antique sonne un peu faux, selon Jeune Afrique.
Le Nil, démesuré, s’affiche en vision panoramique. Nous sommes bien en Egypte, et la frêle silhouette d’une jeune femme se superpose à la cité, comme figée dans son glorieux passé : vestiges antiques, ceux du tombeau KV10 de la vallée des Rois ; hôtel au charme suranné, le Winter Palace, où fut annoncée la découverte du tombeau de Toutankhamon et où Agatha Christie écrivit Mort sur le Nil…L’héroïne, Hana (interprétée par la Britannique Andrea Riseborough), est encore jeune.
C’est une médecin anglaise travaillant dans l’humanitaire, qui a vécu des traumatismes sur des terrains de conflits, à la frontière du Liban et de la Syrie, et qui a eu besoin de faire un break à Louxor, la ville de son ancien amant, Sultan (le Franco-Libanais Karim Saleh). Le quadra est archéologue, et, à travers lui, Hana peut aussi se connecter au passé glorieux de la Cité, aux mes-sages que véhiculent ses symboles.
L’Egypte actuelle n’apparaisse jamais à l’écran, on se concentre sur le passé glorieux de la ville de Louxor en particulier et de l’Egypte antique en général.
On ne croit pas non plus vraiment à l’histoire qui la relie au Sultan: il est question d’une rivale qui disparaît trop rapidement.
Les querelles des anciens amants sonnent un peu faux… Surtout, cette romance qui semble devoir rythmer le récit manque singulièrement de densité. Comme pour une rapide visite guidée d’un beau monument, le film, bien que sincère et parfois touchant, reste ainsi malheureusement en surface.