Être un membre de la famille royale britannique implique une certaine réserve vis-à-vis du monde politique. Le souverain ainsi que les princes et les princesses ne disposent pas du droit de vote et une neutralité totale est attendue de leur part concernant la vie politique, le roi laissant les prises de décision au Premier ministre.
C’est cependant une visite très politique que Charles III a reçu le 17 mars à Buckingham Palace. Le souverain a en effet accueilli le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, qui réalisait son premier voyage à l’étranger après avoir succédé à Justin Trudeau. Une rencontre banale en apparence, le roi se contentant d’échanger quelques mots ainsi qu’une poignée de main et des sourires avec le nouvel homme fort du Canada, selon Paris Match.
Ce voyage n’avait cependant rien d’anodin puisque la tradition aurait voulu que le nouveau Premier ministre se rende d’abord aux États-Unis avant d’envisager une quelconque autre destination. Mais il semblerait que les récentes dissensions entre le Canada et son voisin aient eu raison de ce rituel et que Mark Carney préfère à présent se tourner vers son autre allié historique pour effectuer son premier déplacement officiel…. une initiative visiblement soutenue par Charles III qui n’est autre que le chef d’État officiel du Canada !
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est le prince Harry qui a décidé de tenir tête au président. Installé en Californie depuis 2020, le duc de Sussex avait d’abord été menacé d’expulsion par Donald Trump qui le jugeait coupable d’avoir trahi Elizabeth II. Après avoir effectué son retour à la Maison Blanche, Trump a cependant renoncé à mettre ses menaces à exécution, expliquant qu’Harry avait « déjà assez de problèmes avec sa femme, qui a l’air horrible ».
Ses partisans ont cependant refusé d’abandonner l’affaire. Un think tank conservateur baptisé Heritage Foundation a notamment demandé à la justice la publication des documents relatifs à la demande de visa du prince Harry, arguant que celui-ci avait menti sur sa consommation de drogue. Dans son autobiographie « Le Suppléant », le fils de Charles III avait en effet reconnu avoir consommé de la cocaïne, de la marijuana et des champignons hallucinogènes, des délits qui peuvent conduire l’administration américaine à refuser la délivrance d’un visa.
Après un premier refus de la justice, le tribunal a finalement ordonné la publication du dossier au nom de la liberté d’information. Publiés le 18 mars, ils n’ont cependant rien révélé, le formulaire rempli par le prince Harry restant confidentiels pour des raisons de sécurité. Les seuls fichiers à disposition sont donc ceux relatifs aux démarches juridiques entreprises par Heritage Foundation qui promet de ne pas abandonner le combat. En attendant, le prince Harry reste aux États-Unis.