Il couvre la tête et les épaules des momies. Apparu avec le Moyen Empire, le masque funéraire était probablement un moyen pour protéger le défunt dans son voyage vers l’au-delà. L’Ancien égyptien croyait à la vie après la mort. Il se préparait alors pour cette autre vie. Contrairement à ce qu’on attend, vie et mort sont inséparables. Leur lien est garanti par la tombe, car cette dernière permet au défunt de s’ancrer dans la société des vivants ; de rester présent au-delà de la mort physique.
Pour les Anciens Égyptiens, la mort est juste un passage et non une fin. Un passage vers une autre vie pleine de bonheur. Le masque figure en effet parmi les éléments funéraires importants, il est souvent lié à des cérémonies funèbres. Le masque funéraire est le symbole de renaissance, il aide le défunt dans son voyage vers l’au-delà. Le masque est apparu au début de l’ère des premières dynasties, et peut-être avant.
Durant les découvertes archéologiques, les masques sont normalement trouvés sur les momies. En fait, le masque a eu plusieurs noms dans l’ancienne langue égyptienne dont le plus important est : « Har » qui diffère du mot « Teb » désignant la tête. Nous pouvons traduire le mot « Har » par « visage » ou « affront ».
En effet, le masque vise à aider l’âme à identifier le corps en décomposition. C’est pour cette raison que le masque ressemble à la momie. C’est une image claire et nette de la face du défunt, cachée et ensevelie dans des rouleaux de lin. Or, le masque funéraire est utilisé durant les cérémonies religieuses et les occasions où les prêtres les portent pendant la pratique de leurs rituels. Ils les utilisaient pour expulser les mauvais esprits.
Le chapitre 151 du Livre des morts décrit le masque funéraire comme un moyen de protection : la tête du défunt est protégée par le dieu qui en est responsable, et sa fonction est principalement liée à l’idée du « ka » ou le compagnon djinn (qarin) et du « ba », esprit. En d’autres termes, le masque est associé à la résurrection et à l’immortalité, étant donné que l’âme reconnaît le corps qui lui appartient en examinant ses caractéristiques uniques.
L’ancien Égyptien a également mis dans sa tombe des objets qui aident l’âme à identifier son corps, notamment la statue du cimetière et la tête de réserve, ainsi que les scènes et les inscriptions portant le nom du défunt, les masques et autres objets.
D’ailleurs, les masques égyptiens anciens sont de cinq types, selon le matériau et le développement de sa fabrication. Les masques en plâtre : le stade de développement de sa fabrication a débuté avec l’idée d’une tête de réserve qui correspond exactement aux caractéristiques du défunt. Les masques en carton : apparus pour la première fois au cours de la première période intermédiaire, faits de tissu renforcé de couches de lin, de taille relativement petite. Il conserve les caractéristiques du défunt, emboitant le buste de la momie, de la tête aux épaules.
Leur fabrication était facile. Il s’agit de couches de lin imbibés d’eau, puis mises sur le visage du défunt. Ensuite, elles étaient recouvertes d’une fine couche de gypse liquide. Les couches elles-mêmes pouvaient être mouillées directement avec du gypse sans recourir à de l’eau pure, éventuellement sur un moule en bois ou en pierre. Les masques en bois : dont des modèles remontant au Moyen Empire ont été trouvés. Le masque du roi Hor Ierau Musée égyptien du Caire vient comme un modèle typique de ce genre de masques, et il remonte à la 13èmedynastie. Les masques en métal : La fabrication des masques en métal durant le Nouvel Empire arrive à un stade plus développé que celui mentionné ci-dessus. Le modèle le plus important de ce genre est le masque de Toutankhamon du Musée égyptien au Caire, orné de rayures bleues de lapis-lazuli. Les masques d’argile : une réplique du visage du défunt était obtenue avec de l’argile puis brûlée pour obtenir des traits fixes.
La fabrication des masques: Ils étaient fabriqués en versant du plâtre dans des moules. Les empreintes de l’artiste sont encore visibles sur le fond. Après le séchage du plâtre, celui-ci est peint en différentes couleurs. Il existe également de nombreux modèles où le masque est entièrement en or. La conformité des portraits de la famille royale aux masques nous donne un cadre temporel approximatif.