A quelques mois de son départ, Angela Merkel a reçu hier vendredi Emmanuel Macron pour un dîner consacré à l’Europe, un de leurs derniers tête-à-tête sur des sujets qui les ont longtemps divisés, avant un rapprochement spectaculaire à la faveur de la pandémie. Le chef de l’Etat français est le premier dirigeant étranger à être invité cette année dans la capitale allemande, crise sanitaire oblige. Selon la chancellerie et l’Elysée, il s’agit notamment de préparer la réunion du Conseil européen des 24 et 25 juin. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE doivent à cette occasion discuter de la pandémie, de la relance économique, des migrations et des relations extérieures, y compris les tensions avec la Turquie et la Russie. C’était une rencontre particulière, alors que la chancelière s’apprête à passer le relais après 16 ans aux commandes de la première économie européenne, à l’issue des élections législatives du 26 septembre.
“Emmanuel Macron voudra aussi saisir l’occasion de remercier personnellement la chancelière” avec laquelle il a développé “une véritable complicité”, estimait Frank Baasner, directeur de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg (dfi), auprès de l’AFP.
“La relation avec M. Macron, qui partage un certain pragmatisme avec Mme Merkel, a certainement été bien meilleure” qu’avec les trois autres présidents avec lesquels elle a travaillé, Jacques Chirac (2005-2007), Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (20122017), abondait Sabine von Oppeln, experte à la Freie Universität de Berlin.