La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a exprimé sa joie de se rendre à nouveau en Egypte, déclarant : “J’avais espéré que la visite se déroulerait dans de meilleures conditions compte tenu de l’évolution de la bande de Gaza”.
Colonna a ajouté, lors de la conférence de presse conjointe ce lundi avec le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri, qu'”Israël a été agressé, a le droit de se défendre et doit exercer ce droit”, ajoutant que “toute perte de vie est une tragédie et le droit international, qui stipule la protection des civils, doit être respectée”.
Elle a indiqué avoir mené de nombreuses concertations au cours de sa tournée actuelle dans la région, qualifiant la situation de “dangereuse”.
“Nous sommes confrontés à une spirale qui pourrait conduire à embraser et à déstabiliser la région, et il doit y avoir un contrôle et retenue”, a encore dit la ministre Colona.
Elle a mis en garde contre toute ingérence de parties extérieures dans ce qui se passe et souligné que sa tournée et sa visite actuelles en Égypte émanent de sa position et de son rôle et du fait qu’elle détient les clés de tous les conflits de la région.
“L’Égypte est un pays important et a un rôle majeur dans la région et la France fait partie des pays qui soutiennent ce rôle égyptien”, a-t-elle confirmé.
La ministre française des Affaires étrangères a appelé à l’ouverture du passage de Rafah, où se trouvent des ressortissants français qui veulent partir.
Elle a dit le siège est une violation du droit international et humanitaire, le passage doit donc être ouvert ” appelent à ne pas confondre le Hamas avec le peuple palestinien dans son ensemble.
Elle a souligné la nécessité d’acheminer les aides à Gaza, révélant que la France avait alloué 10 millions d’euros à la population de Gaza pour financer les activités de l’UNRWA, de la Croix-Rouge et du Programme alimentaire mondial.
Elle a indiqué que “les effets du conflit ne doivent pas retomber sur l’Égypte, et il existe des mesures avec les Nations Unies pour aider le peuple palestinien, ajoutant “l’Égypte et la France partagent la même préoccupation et la situation actuelle est difficile, et nous devons faire ce qui est possible pour éviter de déstabiliser la sécurité et la stabilité dans la région, et nous devons également restaurer l’ouverture d’un horizon politique, surtout en ces temps, et la France œuvrera dans ce sens”.
Elle a fait savoir que la France accueille favorablement l’initiative du président Abdel Fattah Al-Sissi de tenir un sommet régional international pour examiner l’évolution et l’avenir de la cause palestinienne afin de résoudre les problèmes humanitaires et d’éviter une escalade, mettant l’accent sur le droit d’Israël à la sécurité et le droit des Palestiniens à un État”.
C’est la paix qui garantira la sécurité durable, a souligné la ministre française.