“Elle fait peur à tout le monde.” Le grand retour sur route de Pauline Ferrand-Prévot fait sensation aux Mondiaux de cyclisme à Zurich et offre un atout considérable à l’équipe de France. Mais la championne olympique de VTT assure d’abord vouloir jouer “collectif”, selon l’AFP.
Dans le petit village suisse de Dürnten, où les Bleus ont pris leurs quartier, tout tournait autour de la médaillée d’or de Paris, à deux jours de la course en ligne.
Trois ans après sa dernière course sur route, aux Championnats de France à Epinal, dix ans pile après son titre mondial sur route en Espagne et deux mois après son sacre olympique en VTT, la reine est sur le point de revenir à ses premiers amours et la simple perspective de la revoir sur le bitume met le cyclisme français en ébullition.
Paul Brousse est encore sous le choc. “Ça s’est fait après les Jeux Olympiques. Bon nombre de sélectionneurs auraient aimé avoir ce coup de téléphone. Je n’ai pas eu à réfléchir très longtemps. On parle d’une athlète hors du commun”, souligne le sélectionneur des Bleues.
“C’est moi qui ai appelé Paul, je suis contente qu’il m’ait dit oui”, répond “PFP” qui avait annoncé en août qu’elle revenait sur la route en 2025 sous les couleurs de l’équipe Visma-Lease a bike dans l’optique de “gagner le Tour de France dans les trois prochaines années”.
Très rapidement, l’idée de reprendre dès ces Mondiaux à Zurich a fait son chemin. “J’ai regardé le circuit et j’ai vu que ça pouvait me convenir. Mais je suis d’abord là pour prendre mes marques pour l’année prochaine, voir où j’en suis et ce que j’ai à travailler durant l’hiver”, dit-elle.
Son grand retour pourrait être mal vécu par certaines coéquipières qui sont là depuis des années et présentent de sérieuses références. Elles sont trois à avoir terminé dans le Top 10 du dernier Tour de France avec Evita Muzic 4e, Cedrine Kerbaol 6e, et Juliette Labous 9e.
“Non ce n’est pas frustrant, jure Evita Muzic, car on va plus parler du cyclisme féminin et de l’équipe de France. Et elle le mérite. Elle a un palmarès extraordinaire. C’est forcément un atout en plus pour nous.”
“C’est vraiment bien pour nous, ça tire vers le haut”, abonde Juliette Labous.
Consciente de devoir s’intégrer dans un collectif, “PFP”, qui fonctionnait en solitaire sur le VTT, assure qu’elle n’aura “aucun problème à travailler pour n’importe quelle fille dans le groupe, c’est sûr et certain. Je suis vraiment là pour soutenir l’équipe.”