Ce n’est pas en se poussant en permanence qu’on va arriver à avoir de la motivation. C’est une fausse croyance, selon John, créateur de la chaîne Français Authentique. Y-a-t-il du vrai dans ce qu’il dit ?
Par : Hanaa Khachaba
« Allez, je finis mon café et je me mets au travail ». « Ah, il est fini. Bon. Je lis encore une page et je vais travailler ». « Allez, encore quelques page ». « Oh ! je finis le chapitre ». « Il était vraiment intéressant, ce livre… ». « Allez, je me fais un dernier café et je vais travailler ! ».
Dans ce débat, nous partageons avec vous l’astuce qui nous semble être la plus importante pour garder la motivation. Et elle marche pour tous les aspects de la vie, tant pour la vie personnelle que pour la vie professionnelle. C’est simple, puissant et quelque peu contre-intuitif.
Pour commencer, il faut signaler que tout qui nécessite du travail, nécessite aussi de la motivation. Si nous ne sommes pas motivés, nous ne travaillons donc pas. La question qui s’invite est la suivante : Quel serait le conseil pour garder cette motivation, pour ne pas devenir démotivé (losingpassion, comme disent les Américains).
Il y a des catégories de personnes que nous rencontrons dans la vie qui sont toujours motivées, elles ne manquent jamais de motivation. Elles adorent travailler, s’exercer et aller en permanence de l’avant. Pour d’autres, c’est plus compliqué : elles ont une volonté de progresser, mais elles manquent souvent de motivation. Elles ont du mal à se mettre au travail et à terminer les tâches qui leur sont confiées.
Qu’est-ce qui fait la différence entre ces deux catégories de personnes ? Ceux qui sont motivés prennent toujours du plaisir dans ce qu’ils font. Ils ne se forcent pas. Voici le mot clé ! Pour eux, leur métier, leur apprentissage, est un hobby. Parfois, ils n’ont même pas besoin de motivation. En revanche, ceux qui ne sont pas motivés, eux, se forcent. Ils ne prennent pas de plaisir dans ce qu’ils font. Et, par conséquent, leur métier ou leur apprentissage se transforment en une corvée.
Ce constat, clairement évident, a deux implications : Premièrement, le fait d’apprendre quelque chose ou d’exercer un certain métier doit être un vrai choix. Il faut vraiment le vouloir. Si, par exemple, tu apprends le français juste pour que fortifier ton CV ou juste pour t’en targuer devant les amis, tu n’auras pas cette motivation, cette envie de progresser. Nous avons besoin, tous, d’une vraie raison, d’un vrai sens, d’une vraie motivation. Un sportif de haut niveau travaille super dur au quotidien pour progresser et il le fait parce qu’il s’est fixé un ou des objectifs clairs. Bref, rien que ça donne de la motivation.
Le deuxième enseignement qui découle du premier, c’est qu’il y a une astuce qui peut te permettre de ne jamais manquer de motivation quelles que soient les circonstances. Tout le monde peut le faire…qu’est-ce que c’est à ton avis ? C’est de ne jamais te forcer ! Contre-intuitif, non ?
Tout d’abord, il faut être conscient que le vrai problème, c’est que tu te forces. Il faut se répéter sans cesse que ce n’est pas ta faute que tu n’as pas de motivation. Si tu te forces, cela signifie que tu n’as pas de vraie motivation, soit que ce que tu es en train de faire, t’apporte de l’ennui, n’est pas ta vraie passion.
Pour s’en sortir, premièrement, pose-toi la question que nous devrions tous la poser. Avant de faire quoi que ce soit, il faut se demander pourquoi. Demande-toi, par exemple, pourquoi tu veux apprendre le français ? Quelle est ta motivation ? Pourquoi devras-tu passer des heures et des heures à travailler ton français ? Est-ce que c’est pour ta famille ? pour ton travail ? pour ton hobby ?
Deuxièmement, et cela s’applique à toute autre activité, cherche des contenus qui t’intéressent et qui te passionnent. N’écoute pas un contenu juste parce qu’il est en français. Bref, tente de prendre du plaisir dans ce que tu fais, pour continuer à le faire avec la même vivacité et le même élan. Mets-toi bien dans la tête que ce n’est pas parce que tu fais quelque chose avec plaisir que ce n’est pas utile. « Il faut que ça soit amusant pour que ça marche », ces quelques mots résument tout !
L’adage parfois utilisé par les Anglo-saxons « no pain, no gain », qui veut dire en gros que si tu n’as pas mal, si tu ne souffres pas, tu ne profites pas, tu ne gagnes rien, est un peu trop exagérée. On peut gagner sans douleur. On peut très bien s’améliorer dans n’importe quelle activité que tu exerces, sans souffrir. Il vaut mieux bien redéfinir ce proverbe en disant « No pain but I gain », dont l’équivalent français serait « pas de douleur, mais je gagne quand même ». Bien évidemment, il faut parfois se pousser, sinon on passerait notre journée au lit !