Sous un ciel bleu d’octobre et une brise légère transportant avec elle les parfums du Nil, la ville d’Ismaïlia s’est parée de ses plus belles couleurs pour accueillir une célébration emblématique de son patrimoine culturel. Le Festival international des arts populaires, dans sa 24e édition, s’est ouvert dans une ambiance festive et pleine d’émotion, rassemblant artistes, officiels et amateurs de cultures du monde entier. Ce festival, qui trouve ses racines dans l’histoire ancienne de l’Égypte, demeure un phare pour la promotion de la diversité culturelle et de la préservation des traditions.
L’inauguration a eu lieu sous l’égide de Dr Ahmed Fouad Hano, ministre de la Culture, et le général Akram Mohamed Galal, gouverneur d’Ismaïlia, qui ont célébré le riche héritage des arts populaires égyptiens sur la scène du palais de la culture d’Ismaïlia. Parmi les invités de marque, figuraient des personnalités telles que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Dr Achraf Sobhi, et des hauts fonctionnaires de plusieurs gouvernorats égyptiens.
Le ministre de la Culture a souligné l’importance des arts populaires en tant que miroir de l’identité égyptienne, rappelant que ces arts « plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire égyptienne ». Il a également évoqué l’importance du festival dans la transmission de ces traditions et dans l’échange interculturel entre les différentes nations représentées.
Cette édition réunit 15 troupes artistiques égyptiennes et 6 troupes internationales venant de pays aussi divers que la Chine, l’Indonésie ou encore l’Algérie, présentant des performances empreintes de richesse et de diversité. Les danses et chants traditionnels, profondément ancrés dans l’âme collective égyptienne, se sont mélangés à ceux des cultures étrangères, créant une mosaïque vibrante de sons et de mouvements, un véritable dialogue des civilisations.
L’un des moments forts de la soirée fut l’hommage rendu à des figures emblématiques de la culture égyptienne : Dr. Abdel Moneim Amara, ancien gouverneur d’Ismaïlia et fondateur du festival en 1985, ainsi que la légendaire danseuse Farida Fahmy, qui avec Mahmoud Reda, a fondé la célèbre troupe Reda pour les arts populaires. Leur apport incommensurable au rayonnement des arts populaires égyptiens fut salué dans une atmosphère empreinte de respect et de gratitude.
Ismaïlia, carrefour des cultures
Le gouverneur d’Ismaïlia, dans son discours, a mis l’accent sur l’importance de ce festival non seulement pour la culture mais aussi pour le développement touristique de la ville. « Ce festival est une fenêtre ouverte sur le monde, un moyen de promouvoir la richesse naturelle et culturelle de notre ville, tout en renforçant les liens entre les peuples », a-t-il déclaré. Grâce à cet événement, Ismaïlia se place désormais comme un acteur incontournable sur la carte du tourisme culturel mondial.
Le Festival, qui se déroule jusqu’au 7 octobre, ne se limite pas aux seules performances artistiques. Il est également marqué par une série de conférences sur l’évolution des arts populaires et des expositions mettant à l’honneur l’artisanat traditionnel égyptien. De plus, un hommage posthume a été rendu à l’artiste Mohamed Khalil, ancien directeur du festival, témoignant de la reconnaissance éternelle pour ceux qui ont œuvré pour l’épanouissement des arts populaires en Égypte.
Sous le regard bienveillant de ses créateurs et de ses artistes, le Festival international des arts populaires d’Ismaïlia continue de résonner comme une ode à la diversité, un hymne à la fraternité des peuples. Une fois de plus, la ville d’Ismaïlia prouve que la culture est le plus grand des ponts entre les nations.