C’est “l’hospice égyptien” dans les terres du Hijaz. L’hospice égyptien, fondé en 1238 de l’hégire, soit vers 1817 après J.-C. Le premier a été fondé à La Mecque par Muhammad Ali Pacha et le second à Médine par Ibrahim Pacha. Bien que son nom soit le tekeya « égyptien », il ne se limitait uniquement aux Égyptiens. Il offrait ses services à tous ceux qui s’y rendaient, et des milliers de personnes y affluaient, en particulier pendant les saisons du Hajj et de la Omra.
Les jours normaux, environ 400 personnes le visitaient, mais pendant le mois de Ramadan ou pendant la saison de la Omra ou du Hajj, ce nombre doublait pour atteindre plus de 4 000 personnes, et l’hospice fournissait à chaque personne « de la soupe, du riz, de la viande et deux galettes de pains.»
Quant à sa conception, elle avait un design et un caractère uniques. Même s’il s’agissait d’un seul étage, il était bien conçu. Le tekeya comprenait un moulin actionné à tour de rôle par quatre personnes pour moudre le blé. Il contenait une cuisine spacieuse avec huit places sur lesquelles étaient placées huit grandes marmites. Il contenait une boulangerie à deux portes dans laquelle on cuisait le pain, un cellier et des pièces pour les employés.
L’hospice dispose de toilettes, de robinets d’eau et d’un bel endroit meublé au milieu d’un bassin d’eau artificiel, dans lequel s’assoient l’émir du Hajj et un scribe pendant qu’ils paient les salaires. Au fil du temps, les activités de l’hospice – créé pour un but alimentaire – se sont élargies pour inclure des lieux de couchage, un logement, des soins médicaux, une école et une bibliothèque ouverte aux habitants du Hijaz, aux expatriés et à toute personne de toutes nationalités, aux dépens de l’État égyptien.
En 1983, l’histoire de l’hospice égyptien prend fin puisqu’il a été démoli afin d’agrandir la Grande Mosquée de La Mecque.