La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
· Avoir du pain sur la planche
Cette expression signifie avoir du travail en réserve, de quoi s’occuper plus ou moins longtemps. Selon linternautre.fr, elle signifie avoir beaucoup de choses à faire.
Si de nos jours, « avoir du pain sur la planche » signifie avoir en perspective beaucoup de tâches fastidieuses à accomplir, le sens de cette expression était bien différent à la fin du XIXe siècle. Cela signifiait que l’on avait assez de réserves pour affronter l’avenir. Effectivement à cette époque les paysans préparaient de grandes quantités de pain qu’ils conservaient sur une planche de bois fixée au plafond. Par la suite, l’expression a pris le sens « d’avoir de quoi vivre sans devoir travailler ». Le sens actuel « avoir du travail en réserve » semble n’être apparu qu’au début du XXe siècle. Pourtant, une autre explication plausible a déjà été formulée quant à l’origine de cette expression. Au XIXe siècle, le tribunal distribuait les rations de pain aux accusés qui devraient s’acquitter de longues peines de travaux forcés. C’est de là que viendraient les idées de longueur et de pénibilité formulées dans cette expression.
Exemple : Tu viens ce soir au ciné ? Mais, non, j’ai du pain sur la planche !
· A couteaux tirés
« Être à couteaux tirés » veut dire être dans une situation de grande hostilité. L’origine remonte aux habitudes du XVIe siècle lorsqu’une dispute éclatait entre deux personnes prêtes à tirer les armes. On disait « en être aux épées et aux couteaux ». Elle s’appliquait ainsi aux personnes qui, ayant un différend, dégainaient leurs armes, prêtes à en découdre sans craindre de verser du sang. Au XVIIe siècle, on voit apparaître « aux couteaux tirés » en remplacement de « prêt à tirer les couteaux », c’est-à-dire à dégainer les armes.
Exemple : Les deux jeunes femmes s’éprennent du même homme. S’ensuit une guerre à couteaux tirés dont ne peut sortir gagnante que l’une d’elles.
· Disputer de la chape à l’évêque (se débattre de la chape de l’évêque)
Cette expression signifie disputer à qui s’emparera d’un objet sur lequel ceux qui se le disputent n’ont aucun droit de propriété, comme la chape de l’évêque qui n’appartient qu’à lui seul ; ou, dans un autre sens, c’est contester pour une chose à laquelle aucun des contestants n’a ni ne peut avoir d’intérêt.
Exemple : Les deux frères se disputent la chape à l’évêque pour hériter de la petite entreprise familiale.