La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
- Porter ou avoir la poisse
Cette expression veut dire : « apporter de la malchance, faire que vous n’avez pas de chance, faire qu’une situation ne tourne pas à votre avantage ». La poisse est dérivée de « poisser », c’est-à-dire enduire ou imprégner quelque chose de poix, une matière collante et visqueuse (constituée à partir de résine et de goudron) qui sert à rendre des éléments étanches. L’association avec la malchance vient de l’idée que l’on peut difficilement se débarrasser de cette matière une fois que l’on s’est sali avec.
Exemple : Je suis en retard pour une réunion importante, mon téléphone est tombé en panne et maintenant il pleut. J’ai vraiment la poisse aujourd’hui !
- Avoir la dalle en pente
Cette expression signifie aimer boire, avoir une bonne descente. L’origine de cette expression remonte au XIXe siècle et se base sur l’image d’une trachée inclinée, d’une dalle en pente, dans laquelle il faut verser beaucoup de liquide alcoolisé avant de parvenir à la rassasier. C’est qu’au XIVe siècle, une dalle était une sorte de gouttière. Au sens figuré, il s’agissait de la gorge, l’œsophage.
Exemple : Après une longue journée de randonnée, nous avions tous la dalle en pente et avions dévoré notre repas avec appétit.
- Avoir la marotte
Lorsqu’une personne poursuit une idée fixe ou un loisir auquel il consacre une grande partie de son temps, on dit parfois qu’elle « a une marotte ». Une expression dont l’origine remonte au courant du XIVe siècle, au sein des cours royales. A l’époque, ce terme désignait en effet une figurine dotée d’un bonnet tricolore, montée au bout d’un sceptre. Celle-ci faisait partie de la panoplie des accessoires constituant le costume des fous du roi. Dotés de ce petit attribut, les bouffons pouvaient ainsi se permettre de lancer des plaisanteries sur des classes sociales supérieures sans avoir à craindre des conséquences fâcheuses. Au début du XVIIe siècle, le mot a pris le sens figuré de « folie ». Puis, avec le temps, cette expression a évolué et son sens s’est atténué, pour faire référence plus simplement à une « manie ».
Exemple : Mon grand-père a la marotte de raconter ses histoires de guerre à chaque réunion de famille.