Les pères fondateurs de l’Europe ont dû se retourner dans leurs tombes.
En assenant que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, Donald Trump s’en est de nouveau pris à des alliés historiques, tout en les menaçant de droits de douane de 25%.
“J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus”, a lancé le président républicain en réunissant pour la première fois son cabinet à la Maison Blanche, selon l’AFP.
Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l’histoire ni des détails, faisant fi par exemple du fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington ou que la construction européenne a été promue comme une réponse aux deux conflits mondiaux qui ont ravagé le continent.
M. Trump a applaudi le Royaume-Uni lorsqu’il a quitté l’Union européenne et a adopté une politique de “l’Amérique d’abord”, s’engageant à poursuivre l’intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.
Le président américain, qui se décrit lui-même comme un pur négociateur, a une approche transactionnelle de la diplomatie et se méfie par principe de tous les formats multilatéraux. Pour lui, l’Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.
Depuis son retour au pouvoir, il ne cesse d’attaquer les Européens avec une rare virulence.
Peu lui importe que le président français Emmanuel Macron se soit rendu lundi à Washington, où il a redoublé d’amabilités, tout en exhortant son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.
“Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a assuré le président américain à propos des futurs droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.