Une étude menée par Bryan Roth, pro-fesseur de pharmacologie à l’Université de Caroline du Nord, s’est intéressée aux mécanismes moléculaires responsables de l’activité du LSD au niveau des récepteurs de la sérotonine, pour comprendre pourquoi les effets psychoactifs du LSD duraient si longtemps. Pour ce faire, les chercheurs postdoctoraux Daniel Wacker et Sheng Wang ont mené des expériences pour capturer des images d’une molécule de LSD liée au récepteur 5-HT2B de la sérotonine, grâce à la cristallographie aux rayons X, une méthode qui crée des images capables d’afficher comment les atomes d’une molécule sont arrangés.Ainsi, ils ont découvert que la molécule de LSD était coincée dans la poche de liaison du récepteur à un angle inattendu. De plus, une partie du récepteur s’est repliée sur la molécule «comme un couvercle», piégeant alors la substance à l’intérieur.
Cette action explique pourquoi les effets du LSD peu-vent mettre des heures à disparaître. Enfin, lorsque le « trip » se termine, le couvercle va se déplacer et libérer certaines des molécules de LSD des récepteurs.
Les cellules du cerveau vont alors, tôt ou tard, répondre aux molécules de LSD restantes en attirant les récepteurs et le LSD à l’intérieur des cellules, où ils seront décomposés.Il y a eu récemment un regain d’intérêt pour l’utilisation du LSD pour traiter potentiellement, la toxicomanie, les céphalées en grappe (maux de tête récurrents très douloureux) mais aussi l’anxiété.