Le président russe Vladimir Poutine a estimé que le conflit en Ukraine avait désormais tout d’une guerre “mondiale” et prévenu qu’il n’excluait pas de frapper les pays occidentaux, selon l’AFP.
Ces menaces du maître du Kremlin interviennent au terme d’une journée de tensions extrêmes où la Russie a fait usage sur le territoire ukrainien d’un missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu’à 5.500 km), conçu pour porter une ogive nucléaire.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que ce tir était l’acte d’un “voisin fou” qui utilise l’Ukraine comme “terrain d’essai” militaire. Plus tard, il a appelé le monde à “réagir”, voyant dans ce tir la “preuve que la Russie ne veut absolument pas la paix”.
Les Etats-Unis ont renvoyé le président russe à ses propres accusations : “C’est la Russie qui provoque l’escalade” en Ukraine, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche. Washington a également déclaré n’avoir “pas de raison” de modifier sa doctrine nucléaire au gré du “discours irresponsable” de Moscou. Le Pentagone a de son côté confirmé avoir été informé par Moscou peu avant le lancement du missile via “les canaux de réduction du risque nucléaire”.
L’utilisation par la Russie de ce nouveau missile “ne changera ni le cours du conflit ni la détermination des alliés de l’Otan à soutenir l’Ukraine”, a affirmé jeudi soir une porte-parole de l’Alliance atlantique, Farah Dakhlallah, pour qui “la Russie cherche à terroriser la population civile en Ukraine et à intimider ceux qui soutiennent” le pays.
L’Ukraine avait accusé dans la journée la Russie de l’avoir frappée à Dnipro (centre) à l’aide d’un missile ayant “toutes” les caractéristiques d’un missile intercontinental dénué de sa tête nucléaire, une première dans l’histoire, constituant une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales.