Simone Biles devait laisser son empreinte sur les JO de Tokyo avec une nouvelle acrobatie et une razzia de médailles, mais la superstar de la gymnastique les a marqués par ces mots: elle a dit stop quand sa tête ne commandait plus ses jambes, faisant de la santé mentale l’invitée surprise de ces Jeux.“Amener le sujet de la santé men-tale sur la table signifie beaucoup pour moi car il faut que les gens se rendent compte que nous sommes des humains”, a lancé l’Américaine le soir où elle a finalement fait son retour et obtenu une médaille de bronze à la poutre, après avoir renoncé à quatre finales.
Pourtant, elle n’est pas la première à avoir craqué. Dans la nuit australienne, il y a plus de vingt ans aux JO de Sydney, l’athlète française Marie-José Pérec, championne olympique en titre des 200 et 400 m, avait renoncé à s’aligner au dernier moment, rongée par la pression.Signe que la santé mentale est un peu moins taboue –elle l’est si souvent dans la société en générale –les sportifs mettent des mots sur leurs tourments et commencent maintenant à en parler même quand ils sont encore en activité.“Je trouve que c’est une démarche courageuse à un moment de poser des mots sur une souffrance. On l’avait vu aussi avec Naomi Osaka il y a quelque temps”, a expliqué à l’AFP Anaëlle Malherbe, psychologue à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), qui assiste certains sportifs de la délégation française mais à distance.