L’artisanat au goût juvénile face à la crise économique
La crise économique pèse certes sur tous dans les quatre coins du monde. L’entrepreunariat, était ainsi la réponse de la jeune génération à cette crise et ces répercussions sur l’économie. Les jeunes ont rejeté donc la solution de travailler pour des heures infinies dans des bureaux ou sur terrains et ont refusé d’être attachés et limités par le salaire et sacrifié leurs vies pour cela. L’Egypte avec son histoire éblouissante, forte et douce à la fois, a été toujours marquée par l’artisanat dans différents domaines.
Par : Ghada Choucri
Bien que le secteur de l’artisanat a souffert tout au long de l’histoire du pays de moments de recul, toutefois, il survit et reprend toujours. Récemment, les jeunes ont revécu l’artisanat, et cela revient au grand nombre de jeunes qui ont pensé entreprendre des micro et petits projets basés sur l’artisanat, notamment la fabrication d’accessoires de cuivre. Leurs idées n’ont pas pris beaucoup de temps à se propager et attirer une clientèle intéressante.
C’est l’esprit et les besoins de l’époque actuelle, mêlés à l’authenticité de l’artisanat égyptienne, qui a réussi ce commerce, d’autant plus que les réseaux sociaux ont servi en tant que moyen de promotion et a aidé les jeunes entrepreneurs à atteindre leur clientèle facilement, sans avoir besoin de publicité payée ou même une boutique pour exposer leurs œuvres. Bien entendu, chaque pays œuvre à garder et dynamiser son patrimoine, y compris le patrimoine artistique afin de garder et ancrer son identité. Cet objectif est présent certes auprès des jeunes, mais d’autres raisons existent. Fuir la routine d’un poste de travail tout en gâchant sa vie et le stress du milieu du travail qui pèse sur les jeunes, en plus de la rentabilité de ces projets qui est presque égale au salaire et parfois même plus, et enfin la liberté. Il ne s’agit pas uniquement pour cette dernière des horaires de travail ou rythme de travail, mais c’est aussi travailler tout en s’exprimant en liberté.
En fait, ce qui encourage de plus les jeunes à l’entrepreunariat en général, et l’artisanat précisément, c’est le fait d’être capable d’exprimer ses idées, ses pensées et ses goûts et l’interaction directe avec son public qui est à la fois sa clientèle. Une confirmation de soi. sorte Bien qu’il soit diplômé de la Faculté des Systèmes et de l’Information il y a quelques années, Khaled Abda Al-Nasser, 29 ans, a préféré hériter du métier de coquillage de son père malgré sa complexité et la difficulté commercialiser son produit, mais Khaled s’est appuyé sur les marchés étrangers avec la baisse de la demande de produits de coquillages en Égypte. Le jeune homme de 29 ans raconte que la plupart de leur travail est exporté vers l’Arabie Saoudite et le Maroc, et ils fabriquent des petites boîtes de coquillages, ainsi que des tables et d’autres produits dans notre petite usine d’Al-Darb Al-Ahmar au centre du Caire.
15 ouvriers dans son atelier ou petite usine, comme il aime à l’appeler, et leur cycle de production nécessite une semaine ou 10 jours, selon les commandes à réaliser, selon le jeune qui estime que l’industrie du coquillage fait face à de grands défis en Égypte avec la de faible demande pour leurs produits, ce qui le pousse à fabriquer certains articles de première nécessité tels que «le canapé et la table», bien qu’ils nécessitent un grand effort de la part des ouvriers, soulignant que l’industrie de coquille nécessite une intervention urgente pour la sauver en multipliant les expositions internes et externes afin de redonner à cette industrie son éclat. Dans des affirmations à la presse égyptienne, le jeune a indiqué qu’il a eu recours à l’Autorité des Petites et Moyennes Entreprises pour l’aider à participer à des expositions externes au Bahreïn en janvier 2018 et est revenu sans ses marchandises en raison de la forte demande des visiteurs de l’exposition.
Les industries artisanales sont très répandues sur le marché libre, en Egypte et dans certains pays du Golfe, notamment Bahreïn. C’est ainsi que Heba Adam a présenté son projet d’artisanat connu sous le nom de «Handmade». La jeune raconte qu’elle travaille dans cette industrie depuis 15 ans, depuis qu’elle a obtenu son diplôme de la Faculté d’éducation artistique en 2005. Le début était théorique, poursuit-elle, et ensuite elle l’a développé par des stages jusqu’à ce qu’elle ait mis en place une petite usine. Au début, se souvient-elle, Heba travaillait à domicile, mais les étapes de fabrication demandent plusieurs personnes, c’est pourquoi elle a développé son travail ou son atelier qui compte 60 personnes en raison des nombreuses étapes de cette industrie.
Elle a souligné la demande croissante d’industries «oeuvres manuelles», ou «Handmad», en Égypte au cours des dernières années. Elle ajouté qu’elle prend en considération le goût de sa clientèle en fabriquant les œuvres exposées, notamment s’il s’agit d’une clientèle hors frontières. Elle indique qu’elle a réussi a exporté ses œuvres dans certains pays comme les EtatsUnis, le Canada, Bahreïn et les Émirats arabes unis. Selon elle, il y a une forte demande de ces industries à l’étranger, et si elles étaient bien promues, elles constitueraient un important secteur d’exportation.