Toutes les idées semblent bonnes à nous éviter de nous engager dans une transition écologique et durable. Y compris, celle d’injecter de la poussière de diamant dans notre atmosphère.
Par Marwa Mourad
Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces start-up – et même de ces scientifiques – qui envisagent de mener des actions qui permettraient de contrer le réchauffement climatique anthropique, rapporte le site futura-sciences.com. Il n’est pas question ici de limiter nos émissions de gaz à effet de serre – tout le monde a, ou devrait avoir, cet objectif en tête -, mais bel et bien de trouver une parade aux impacts de leur présence dans notre atmosphère. Ce que les initiés appellent, la géoingénierie.
Et parmi les pistes les plus explorées : l’injection d’aérosols dans notre atmosphère. Essentiellement, du dioxyde de soufre (SO2). Comme celui émis naturellement lors des éruptions volcaniques. Parce que les scientifiques qui étudient la question pensent avoir une bonne idée de la manière dont cela pourrait faire baisser la température sur notre Terre.
Quel est l’aérosol le plus efficace à faire baisser les températures ?
D’autres sont bien plus circonspects et attirent l’attention sur les potentiels effets collatéraux dommageables de la géoingénierie. Injecter du dioxyde de soufre dans l’atmosphère pourrait notamment nuire à la couche d’ozone, perturber les conditions météorologiques ou encore provoquer des pluies acides. Alors des chercheurs se sont demandé si l’injection dans notre atmosphère d’autres aérosols pourrait ramener les températures mondiales à des niveaux plus acceptables en évitant une partie au moins de ces inconvénients.
Dans les Geophysical Research Letters, ils racontent comment ils ont construit un modèle climatique en 3D qui a révélé l’impact de différentes particules : la calcite, le diamant, l’aluminium, le carbure de silicium, l’anatase, le rutile et le dioxyde de soufre. Ils racontent également que c’est finalement la poussière de diamant qui donne les résultats les plus probants. Ses atouts : une bonne réflexion de la lumière et de la chaleur, un temps de présence dans l’atmosphère raisonnable et pas de formation d’agglomérats et une inertie chimique qui devrait éviter la formation de pluies acides.
La transition vers une économie bas carbone serait beaucoup moins chère
Selon les chercheurs, injecter 5 millions de tonnes de poussière de diamant dans l’atmosphère chaque année pendant 45 ans permettrait ainsi de faire baisser les températures de 1,6 °C. L’ennui, c’est que cela nous en coûterait environ… 200 000 milliards de dollars!
Le coût de la transition vers une économie bas carbone, lui, est estimé, par le cabinet McKinsey, à moins de 10 000 milliards de dollars. Pas réellement de quoi hésiter…