Le “Pharaon” Mohamed Salah, bientôt en fin de contrat, fait la pluie et le beau temps à Liverpool, avec des performances brûlantes sur le terrain et des déclarations glaciales sur son avenir qui polarisent l’attention, selon l’AFP.Le peuple d’Anfield et l’Egyptien de 32 ans sont liés depuis un septennat mais leur histoire d’amour pourrait bientôt se terminer: le contrat de l’attaquant s’achève en juin et une prolongation apparaît pour l’heure incertaine.”Nous sommes presque en décembre et je n’ai pas encore reçu d’offres pour rester au club. Je suis probablement plus proche de partir que de rester”, a confié, “déçu”, l’ailier après son doublé salvateur dimanche à Southampton (3-2). “J’aime les supporters, les supporters m’aiment” mais “au final, ce n’est pas entre mes mains ou entre les leurs”.
Ses déclarations se sont répandues comme une traînée de poudre dans la presse britannique, avec un mot revenant en boucle, du Daily Mail au Mirror, en passant par Metro: “Bombshell”, un “coup de tonnerre” ou, autrement dit, une annonce surprise faisant l’effet d’une bombe.Ce n’est pas la première fois que Salah, ou son agent Ramy Abbas Issa, jette une pierre dans le jardin de Liverpool. Mais la sortie est cette fois directe, sans filtre et explosive. Et cela n’a pas plu à tout le monde.”S’il continue à faire des commentaires, si son agent envoie des messages sibyllins, c’est égoïste. C’est penser à soi et non au club”, l’a taclé Jamie Carragher, ex-gloire de Liverpool, sur Sky Sports dans l’émission Monday Night Football. “Liverpool reçoit le Real Madrid en milieu de semaine et Manchester City ce week-end. C’est ça le sujet en ce moment”.”C’est un peu politique, non?”, a relevé moins frontalement John Aldridge, un autre ancien joueurs des Reds, sur les ondes de la BBC.”Mo” Salah, au club depuis 2017, est venu livrer son message en zone mixte, où les journalistes patientent avec l’espoir (souvent déçu) que les joueurs s’arrêtent pour répondre à leurs questions d’après-match.Que sa sortie médiatique ait été spontanée, ou au contraire calculée, elle intervient en tout cas à un moment où “The Egyptian King”, comme il est surnommé en Angleterre, marche sur l’eau.