Par Zaki Moustafa
C’est un artiste d’origine juive qui a refusé d’immigrer en Israël, d’autant plus qu’il ne le considérait pas comme sa patrie et préférait rester en Egypte pour toujours. Il s’agit de l’artiste Salama Ilias, dont le fils, l’ingénieur Karim, confirme que l’une des raisons pour lesquelles son père est resté en Egypte jusqu’à sa mort en 1933 à l’âge de 83 ans et y a été enterré est qu’il se sentait chez lui en Egypte sous le régime de Gamal Abdel Nasser et ne fut point persécuté ni maltraité.
Karim Ilias parle de son père et dit qu’il était célèbre pour son rôle de marchand d’or ou de bijoutier dans nombre de films et de pièces de théâtre égyptiens.
Quant à sa vie personnelle,il raconte que son père et sa famille ont vécu et sont morts honorablement. « Nous avons toujours échangé des visites au cours des saisons et des occasions religieuses avec nos frères musulmans et coptes, en particulier pendant le mois de Ramadan, où nous avions l’habitude de passer des soirées communes qui duraient jusqu’à l’heure de Sohour. »
Karim Ilias ajoute : « I n’y a aucun doute que la carrière artistique de mon père est la réponse la plus éloquente aux accusations de persécution des Juives qui pesaient contre Abdel Nasser et bien que les débuts artistiques de mon père remontent aux années cinquante du siècle dernier, il est devenu célèbre dans les années soixante et soixante-dix pendant les périodes des guerres égypto-israéliennes avec Fouad Al-Mohandes dans ses pièces les plus réussies et dans les films les plus merveilleux ».
Quant au fameux trio « Adwaa Al-Masrah » il a participé aux côtés de Salama Ilias dans de nombreuses œuvres. Parmi ses films les plus célèbres figurent « Tu as tué Papa», «Retour de l’homle le plus dangereux du monde », « Al-Ataba gazaz », « Le gang de Hamada et Toto » et « Les filles veulent quoi ». Quant aux pièces de théâtre les plus célèbres, il s’agit de « Julfdan Hanem », « Le secrétaire technique » et « Votre rêve, Cheikh Allam ».