Samiha Ayoub, née en 1932 à Choubra au Caire, est une actrice égyptienne connue pour son travail sur scène, au cinéma et à la télévision. Elle est diplômée de la Nun’s School, puis rejoint l’Institut des arts théâtraux en 1952.
Samiha Ayoub perce en termes de notoriété après son rôle dans une série radiophonique, Samara et Rabaa El-Adawya. Elle se marie à plusieurs reprises, épousant notamment l’acteur Mohsen Sarhan, puis Mahmoud Morsy, également comédien, puis l’auteur dramatique Saad Eddine Wahba.
Les années 1960 se traduisent dans le pays par un profond renouvellement dans tous les domaines, y compris le domaine culturel, et en particulier le théâtre avec l’émergence de nouveaux auteurs.
Elle interprète ainsi une œuvre de Saad Eddine Wahba, qui n’est pas encore son mari, Kobry Al-Namoos (Le Pont des moustiques). Cette pièce est consacrée à la question du pouvoir et des relations entre le gouvernant et ses administrés. Le théâtre égyptien s’intéresse également aux classiques occidentaux, mais aussi, par exemple, aux œuvres de Brecht, ou d’Ionesco. Son bilan théâtral au cours de sa carrière artistique a atteint près de 170 pièces. De 1973 à 1975, Samiha Ayoub dirige Le Théâtre Moderne, et à partir des années 1975, elle est directrice du Théâtre national d’Égypte, tout en continuant à interpréter des rôles.
Elle interprète ainsi sur les scènes européennes et égyptiennes, Phèdre, la pièce de Racine, mise en scène par Jean-Pierre Laruy, alors directeur du Centre dramatique du Limousin. Elle a, à plusieurs reprises, reçu des distinctions et des récompenses. En 2015, elle reçoit le prix du Nil dans le domaine des Arts.
La même année, son nom est donné à la grande salle du Théâtre National, en l’honneur de sa remarquable carrière dans le cinéma et le théâtre, et de sa contribution à l’art dramatique en Égypte.
Elle a reçu de nombreux prix et distinctions au cours de sa vie artistique, dont l’Ordre de la République de feu le Président Gamal Abdel Nasser en 1966, la médaille de chevalier par le Président français Giscard d’Estaing en 1977, un certificat d’appréciation du défunt Président Mohamad Anwar Sadat en 1979 et l’Ordre du mérite de première classe du Président syrien Hafez Al-Assad en 1983 .