Découverte d’un mastaba du médecin royal de l’Ancien Empire
Au sud de la zone archéologique de Saqqarah, où se trouvent les tombes de hauts fonctionnaires de la VIe Dynastie, la mission archéologique conjointe franco-suisse a découvert un mastaba en briques crues avec une porte imaginaire portant des inscriptions et des dessins distincts.
La tombe appartient à un médecin Teti Neb Fu ayant vécu sous le règne du roi Pépi II de l’Ancien Empire. Sur cette fausse il y a des inscriptions qui portaient une série de titres liés aux hautes fonctions du dudit médecin, notamment celui de médecin du palais, prêtre de la déesse Serket. Le « sorcier de la déesse Serket », le spécialiste des morsures venimeuses de scorpions ou de serpents, le grand dentiste et le gestionnaire des plantes médicinales.
« Cette découverte offre de nouvelles informations sur la vie quotidienne et les pratiques médicaux pendant l’Ancien Empire, ce qui souligne davantage l’importance historique et patrimoniale de la nécropole de Saqqarah », explique Mohamed Ismail Khaled, Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités (CSA).
Il a également souligné l’importance de cette découverte, la considérant comme un ajout majeur dans l’histoire, révélant de nouveaux aspects de l’Egypte ancienne.
M. Ismail a fait notamment référence aux écritures et aux motifs relevés sur la mastaba permettant de découvrir certains faits historiques.
Pour sa part, Dr Philippe Collombert, chef de la mission archéologique, a expliqué que des études préliminaires indiquent qu’il est probable que le mastaba ait été pillé à des époques antérieures, mais que les murs sont restés intacts et portaient des inscriptions gravées et peintes d’une beauté exquise.
L’une des parois du tombeau était gravée sous la forme d’une porte imaginaire colorée de vives couleurs. Elle représentait également des scènes de nombreux meubles et objets funéraires, ainsi qu’une liste des noms des offrandes, surmontée d’une frise portant les titres et le nom du propriétaire du tombeau. Le plafond de la tombe était également peint en rouge, imitant la forme des pierres de granit, et au milieu du plafond, il y avait une inscription portant le nom et les titres du propriétaire de la tombe.
La mission a également découvert un cercueil en pierre dont l’intérieur était gravé d’une écriture hiéroglyphique portant le nom et les titres du propriétaire de la tombe.
Découverte de mastabas et tombes de la dynastie des familles royales
Les découvertes ne se sont pas arrêtées jusqu’ici, la zone archéologique de Saqqarah révèle encore ses secrets.
La mission archéologique égypto-japonaise a fait la découverte à Saqqarah de mastabas, tombes et sépultures dévoilant davantage l’histoire de cette région antique importante.
Le ministre du Tourisme, Chérif Fathi a valorisé les efforts consentis par les missions archéologiques égyptiennes et étrangères pour faire davantage de découvertes archéologiques qui illustrent mieux l’histoire et les secrets de l’ancienne civilisation égyptienne.
Lors des travaux de fouilles sur la pente orientale de la région de Saqqarah, la mission a fait la découverte de quatre cimetières remontant à la fin de l’époque de la deuxième dynastie et le début de la troisième dynastie ainsi que de plus de dix sépultures remontant à la 18ème dynastie de l’Etat moderne.
La mission archéologique égypto-japonaise complètera ses travaux de fouilles à la prochaine saison dans une tentative de révéler les mystères de la région importante de Saqqarah.
Dr Mohamed Ismail Khaled, Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités (CSA) souligne que la zone archéologique de Saqqarah recèle encore en son sein de nombreux secrets qui n’ont pas encore été révélés.
Il a également ajouté que cette nouvelle découverte indique que le cimetière actuel de Saqqarah s’étend vers le nord sur une zone plus vaste que celle actuellement connue. La découverte de sépultures remontant au début de la XVIIIe dynastie prouve que l’utilisation de Saqqarah comme cimetière pour l’État moderne a commencé lorsque la ville de Memphis fut rétablie comme capitale de l’État égyptien après l’expulsion des Hyksos.
Pour sa part, le professeur Mohamed Abdel Badie, chef du secteur des antiquités égyptiennes au Conseil suprême des antiquités, a indiqué que ces tombeaux datent de l’époque des deuxième et troisième dynasties et sont constitués de deux mastabas en briques crues et de deux tombeaux creusés dans le sol rocheux, dont l’un est situé près du bord du plateau nord de Saqqarah et possède un bâtiment supérieur et un puits fortifié par un barrage en pierre calcaire à l’entrée du couloir menant à la chambre funéraire.
Quant à l’autre mastaba, il est adjacent au versant rocheux et est constitué d’une partie supérieure en briques de terre crue et d’un puits rectangulaire en son milieu. Plusieurs vaisseaux ont également été découverts dans la zone adjacente, dont une plaque d’albâtre égyptien et un solide. Récipient cylindrique qui pourrait remonter à la fin de la Deuxième Dynastie et au début de la Troisième Dynastie. Il s’agit en plus d’un barrage en calcaire, et la mission mènera d’autres fouilles au cours des saisons à venir pour révéler ce qu’il contient à l’intérieur.
Alors que Dr Nosmu Kawai, chef de la mission japonaise, a déclaré qu’au cours de sa saison de fouilles actuelle, la mission a également effectué des travaux de restauration et de nettoyage des catacombes gréco-romaines.