Le dialecte égyptien moderne est riche d’abord par la langue copte ou pharaonique, mais aussi par le fait qu’il s’est laissé influencer par une multitude d’autres langues dont le français, l’italien, l’anglais, l’allemand, ou encore le turc et le persan. C’est pourquoi, le dialecte contemporain est si particulier et si épicé.
Gorssa
Al-Gorssa signifie dans le dialecte égyptien un scandale. En effet, cela remonte au temps des Ottomans, l’une des sanctions imposées aux personnes était le scandale dans la ville où elle vivait. Alors, la personne était posée sur le dos d’un âne et faisait le tour de la ville en annonçant son scandale. C’était surtout la punition réservée aux voleurs pris en flagrant délit. Diffamée, la personne était face à un cortège d’enfants qui se moquaient de lui au passage. Cet acte était alors une gorssa ou un scandale inédit.
Oppa
Ce terme est utilisé par les enfants en bas âge pour demander à leurs parents de les porter. Oppa vient de la langue copte, il est dérivé du mot «oppet». Ce terme vient de la langue égyptienne ancienne «Attep». De nos jours, les jeunes utilisent ce terme pour exprimer leur étonnement face à quelque chose de splendide ou de particulier.
Chabatta
Ce terme signifie dans la langue égyptienne dispute ou querelle, il vient aussi de la langue égyptienne antique et dérive du mot «chabbati». Chabatta est surtout utilisé pour décrire une querelle ou une dispute bruyante.
Proverbes
Ich yakhoud el rih mina el balat
La traduction littérale de ce proverbe est la suivante : «que prendrait le vent du carrelage». En général, le carrelage est toujours propre et ne contient rien à part quelques particules invisibles de poussière. Alors, quand on dit : «que prendrait le vent du carrelage» on comprend tout de suite qu’on ne peut tirer profit ni d’une personne, ni d’une situation. Aucun gain réel ne peut être alors réalisé. Cette expression est utilisée pour assurer qu’une personne n’offre aucun atout, ni ne peut être exploitée par n’importe quel moyen.
Laqini wala téghadini
Les Egyptiens sont un peuple généreux et hospitalier. Leurs invités aiment toujours être bien reçus. Mais, la générosité pour les Egyptiens ne concerne pas uniquement la table d’hôte bien qu’elle soit importante et demeure symbole de générosité et de chaleur. Mais, elle n’est pas suffisante, d’autres éléments s’imposent à l’instar d’un bon accueil agréable et chaleureux. C’est le cas de ce proverbe «laquini» signifie «la réception», wala se traduit en «vaut mieux» et enfin téghadini signifie «offrir un déjeuner». En bref, cette expression est claire : «Vaut mieux un bon accueil qu’un banquet».