L’Egypte fascine toujours, mais en hiver, le charme est encore plus. Pour les touristes venant de régions froides, un hiver orné par le soleil de Rê serait une occasion à ne pas rater. L’Egypte en hiver regorge de destinations qui séduisent. L’ancienne Thèbes avec son soleil divin et ses temples grandioses, la Mer Rouge avec ses sites de plongée, Le Caire et ses sorties ensoleillées…
Les rayons de soleil réchauffent, les sites touristiques fascinent, les photos prises sont des souvenirs qui restent gravés jusqu’à la prochaine visite au pays des Pharaons.
L’Egypte brille en hiver
Par Nermine Khattab
Pourquoi passer les fêtes de fin d’année sous la grisaille quand tant de destinations ensoleillées vous tendent les bras ? Avec sa météo accueillante et son incroyable patrimoine, l’Égypte en décembre vous offrira une véritable parenthèse enchantée. Le Caire, Alexandrie, Assouan, Louxor : ces noms vous ont toujours fait rêver ? Bientôt, le rêve deviendra réalité !
Louxor dans le Sud
Alors que les températures chutent au Caire en hiver, Louxor, dans le sud de l’Egypte, est un autre endroit idéal pour les touristes. Comme la chaleur peut vous mettre mal à l’aise ici au milieu de l’année, les mois d’hiver sont donc le bon moment pour explorer les temples impressionnants.
Louxor est surtout connue pour abriter des temples comme celui de Karnak sur la rive est du Nil. Il offre aussi la Vallée des Rois et la Vallée des Reines sur sa rive ouest. Le Musée de Louxor vaut aussi la peine d’être visité.
Le Caire en Hiver
L’hiver est souvent considéré comme la haute saison touristique en Egypte. Et alors que de nombreux touristes affluent sur la plage, il n’y a rien de mal à rester en ville pour profiter de la brise du Caire.
Contrairement à l’été, le pays n’est pas bondé de touristes et vous savez quoi visiter en Egypte. L’hiver vous garantit de voir Le Caire comme il est au naturel. Vous bénéficierez mieux de la plupart des services et des événements en plein essor destinés aux locaux.
Assouan
Assouan est plus au sud sur le Nil, au cœur de la Nubie et c’est un endroit merveilleux pour se détendre. Les hôtels offrent tout ce qu’un voyageur pourrait souhaiter dans ce cadre magnifique, tandis que la ville se vante de plusieurs musées et sites de l’Égypte ancienne.
Le Nil est le cœur de la ville, et pendant la journée en hiver, vous pourrez observer les grandes voiles des felouques et les petits bateaux des pêcheurs vaquer à leurs occupations comme depuis l’époque ancienne.
D’Assouan, il y a 230 km jusqu’au célèbre temple d’Abou Simbel. Lorsque le Haut-Barrage a été construit, le complexe du temple, qui est taillé dans les montagnes, était menacé d’être inondé par la formation du lac Nasser. C’est alors que le temple a été déplacé sur un terrain plus élevé.
Alexandrie resplendit sous la pluie
En hiver, Alexandrie est la ville la plus européenne de l’Égypte. Un plan d’urbanisme ordonné, des rues plutôt propres ainsi qu’une architecture d’inspiration française et italienne lui confèrent sa personnalité… à mille lieues du tohu-bohu du Caire.
La silhouette de la ville s’impose de loin. Mais c’est en arrivant au centre qu’on saisit les particularités d’Alexandrie, sa prospérité et sa gloire d’autrefois ainsi que son caractère cosmopolite, que des écrivains comme Lawrence Durrell ont évoqué à maintes reprises.
La corniche, sous la pluie, est une attraction en soi. Elle a été le lieu de rencontre de plusieurs générations depuis son aménagement au début du XXe siècle. Ses restaurants, bistros et cafés-terrasses sont très fréquentés. Ici et là en bordure du trottoir, des hommes fument tranquillement la chicha. D’autres boivent du thé en jouant au backgammon. Ce sont autant de tableaux de la douceur de vivre qui nimbe Alexandrie.
Sainte-Catherine : Les monts tout de blanc vêtus
Par Ingi Amr
Qui dit hiver dit neige. Pourtant en Egypte, la neige n’est pas facile à voir. L’on ne voit de la neige qu’à Sainte-Catherine au Sud-Sinaï où les températures ont l’habitude d’être très basses à comparer au reste du territoire.
Cet endroit montagneux est la destination préférée en hiver des aventuriers égyptiens qui cherchent à passer du temps en pleine neige ainsi que
des touristes. A 900 mètres d’altitude, la petite ville de Sainte-Catherine est tout de blanc vêtue une grande partie de l’hiver.
Les aventuriers exigent contempler le lever du soleil depuis le sommet du Mont Sinaï, l’une des plus hautes montagnes d’Égypte. Ils escaladent 2 285 mètres jusqu’au sommet pour voir la première lueur illuminer la chapelle et la mosquée sur les hauteurs, puis ils descendent jusqu’au monastère Sainte-Catherine.
Le Mont Sinaï est connu sous des noms différents : Mont Moïse, Mont Horeb, Jabal Moussa. Ce ne sont là que quelques surnoms donnés à la montagne dans la littérature chrétienne, juive et islamique. Une chose sur laquelle les trois religions s’accordent, cependant, est que c’est la montagne où Dieu est apparu à Moïse et lui a donné les dix commandements.
Il existe deux itinéraires principaux menant au sommet du Mont Sinaï, tous deux partant du parking du monastère Sainte-Catherine. Il est obligatoire de marcher en compagnie d’un guide bédouin. Il faut aussi être informé des conditions météorologiques pour éviter une tempête de neige ou un orage.
Les deux itinéraires offrent des vues spectaculaires sur les sommets et les vallées du désert environnants, y compris le Mont Sainte-Catherine, la plus haute montagne d’Égypte. L’itinéraire original est connu sous le nom des “Marches de la Pénitence” et compte 3 750 marches creusées à la main dans le ravin derrière le monastère au 6ème siècle. Raide et irrégulier, cet itinéraire est réservé aux personnes très en forme, même si la vue sur tout le trajet en vaut la peine.
Le second itinéraire est connu sous le nom de “Sentier des Chameaux”. Créé au 19ème siècle, il offre une ascension plus longue et plus progressive. Cela prend environ deux heures à pied, selon le site bouger-voyager.com.
Une visite du Mont Sinaï ne serait pas complète sans une visite du monastère Sainte-Catherine. Le complexe fortifié qui existe aujourd’hui a été construit en 530 par l’empereur Justinien et est un excellent exemple de l’architecture byzantine. Il a été construit pour protéger une ancienne chapelle, érigée par l’impératrice romaine Hélène en 330 sur le site où Moïse a rencontré le Buisson ardent. Helena était la mère de Constantin, l’empereur qui légaliserait le christianisme dans tout l’empire romain. On pense que le Buisson ardent était une espèce de ronce rare (Rubus sanctus), qui pousse encore dans les terres du monastère et ses moines croient que c’est la même que celle dont Dieu a parlé à Moïse.
Le complexe du monastère comprend plusieurs bâtiments, dont l’église d’origine de la Transfiguration, plusieurs petites chapelles, un musée et une bibliothèque. Il comprend également des logements pour les moines de l’église orthodoxe du Mont Sinaï qui y vivent encore, faisant de Sainte-Catherine l’un des plus anciens monastères chrétiens habités de façon continue au monde.
Fête de Noël : Les commerçants
fêtent aussi !
Par Dalia Hamam
Les fêtes sont toujours d’excellentes occasions pour les commerçants. C’est leur enjeu commercial annuel. On voit les artisans se préparer longtemps à l’avance pour les fêtes, qui sont des moments stratégiques pour leurs business, afin de réaliser le plus de ventes possible. En Egypte, les commerçants s’organisent longtemps avant les fêtes comme le Petit Baïram et le Grand Baïram, les fêtes de fin d’année, et comme le mois béni de Ramadan, Noël et les fêtes coptes.
Les magasins dans les différents quartiers, populaires ou chics, se préparent pour la fête de Noël un mois à l’avance, chacun à sa manière. En se baladant dans la rue du 26 Juillet à Zamalek, l’ambiance des fêtes de fin d’année et de Noël règne partout. Chaque boutique s’orne de guirlandes, de lumières colorées ainsi que des décorations.
Les sapins s’alignent sur le trottoir devant les magasins de fleuristes de différentes tailles ainsi que la plante Etoile de Noël. « Généralement, les résidents étrangers achètent les sapins à la fin du mois du novembre. Cependant, depuis des années, les Egyptiens aussi se précipitent pour les acheter. C’est une manière de faire entrer un peu de magie dans la vie », affirme Ramadan, un fleuriste du quartier de Zamalek. Il ajoute que les prix varient selon les tailles du sapin. « Le sapin naturel peut dépasser mille livres égyptiennes, quant à l’artificiel, il coûte moins cher. Les prix du sapin décoré varient aussi»,dit-il. Selon Ramadan, les prix de la plante Etoile de Noël ne changent pas, ils commencent de 40 jusqu’à 100 livres égyptiennes. « Ça dépend de sa taille et du nombre de tiges dans la plante ».
Au quartier populaire d’Al-Attaba, l’ambiance est certainement différente de celle de Zamalek. Mais elle est aussi festive. Le quartier qui est encombré par les ambulants et bloqué par les passagers célèbre lui aussi à sa manière. Les sapins sont étalés devant les boutiques, dans les ruelles se trouvent des magasins qui vendent des sapins et des décorations comme les chaussettes de Noël, les guirlandes, les Boules de Noël, les casse-noisettes en bois, les étoiles dorées. Une riche collection aux prix très réduits comparés aux prix des autres magasins. Mohsen Sayed un vendeur de la rue de Darb El-Barabra à Al-Attaba raconte que la période des fêtes de Noël et de fin d’année est la deuxième plus importante pour les commerçants après la période du mois béni de Ramadan. «Les clients tiennent beaucoup aux décorations en cette période. Ici, il n’y a pas de sapins naturels, tous sont artificiels avec différentes tailles », affirme-t-il. Et de renchérir que parmi les choses les plus demandées figurent souvent les Boules de Noël et les guirlandes dorées et lumineuses. Parfois, les clients n’achètent pas les sapins artificiels mais plutôt les décorations.
L’e-commerce réalise aussi des records
Les e-marchands se préparent eux aussi généralement pour les fêtes. Les ventes en ligne deviennent une tendance qui s’accroît ces dernières années. Avec la pandémie de Coronavirus, le marché électronique s’est beaucoup épanoui. Les meilleures ventes en ligne des produits sont réalisées avant les fêtes, surtout avant Ramadan et Noël.
Sur les différentes plateformes des réseaux sociaux, on trouve des groupes de femmes qui confectionnent des décorations chez elles et les exposent sur leurs pages pour les vendre. Racha Ibrahim, femme de ménage, fait partie de ces femmes. Elle se prépare pour les fêtes de fin d’année et pour Noël deux mois à l’avance. « L’idée m’est venue quand je voulais acheter une nappe rouge pour les fêtes de fin d’année. Je l’ai trouvée très chère. J’ai alors pensé coudre la nappe chez moi », explique la jeune femme. Depuis, Racha a continué à chercher des nouvelles idées et les a toutes réalisées. Ensuite, elle a créé une page sur Facebook et Instagram où elle publie ses pièces cousues pour les vendre. « J’ai commencé mon business il y a trois ans et je veux poursuivre mon travail chez moi. C’est plus facile et en même temps je peux rester aisément avec mes trois enfants », conclut-elle.