Au cœur de l’Egypte, le temple d’Abou Simbel se dresse comme un témoignage majestueux de la grandeur de l’Egypte antique. Édifié sous le règne de Ramsès II au XIIIe siècle avant J.-C., ce chef-d’œuvre architectural est célèbre pour ses quatre colossales statues sculptées dans la roche, représentant le pharaon assis, chacune atteignant une hauteur vertigineuse de 20 mètres. Deux fois par an, un phénomène extraordinaire s’y produit : les premiers rayons du soleil pénètrent jusqu’au sanctuaire le plus profond du temple, illuminant les statues de Ramsès II et des divinités Amon-Rê et Rê-Horakhty, laissant dans l’ombre celle de Ptah, dieu des ténèbres. Ce miracle d’ingénierie astronomique témoigne de la remarquable maîtrise des anciens Egyptiens en matière d’architecture et d’astronomie. Dans les années 1960, face à la montée des eaux du lac Nasser, le temple fut démonté et reconstruit pierre par pierre 65 mètres plus haut, dans une prouesse technique qui reste l’une des plus importantes opérations de sauvetage archéologique de l’histoire.
Dans la douce lumière de l’aube égyptienne, alors que le soleil s’élève majestueusement au-dessus des rives du Nil, un spectacle millénaire continue de fasciner les esprits. Le temple d’Abou Simbel, témoin silencieux de la grandeur des pharaons, s’est une fois de plus paré de ses plus beaux atours pour célébrer un phénomène aussi précis qu’extraordinaire : l’alignement solaire sur le visage de Ramsès II.
En présence de milliers de spectateurs, le ministère de la Culture a présenté des spectacles artistiques variés.
Dans une ambiance empreinte de solennité et de joie, des milliers de visiteurs étrangers, arabes et locaux se sont rassemblés pour assister à la clôture du Festival d’Assouan. Organisé sous le patronage de Dr Ahmed Fouad Hano, ministre de la Culture, et du gouverneur d’Assouan, le général Ismail Kamal, l’événement a culminé avec des spectacles folkloriques éblouissants présentés par les troupes artistiques de l’Autorité Générale des Palais de la Culture.
L’esplanade du temple est devenue une scène vivante où l’histoire et la modernité se sont harmonieusement entrelacées. Les festivités ont été honorées par la présence de Mohamed Nassef, vice-président de l’Autorité, et de l’artiste Ahmed El-Shafei, président de l’Administration centrale des affaires artistiques et directeur exécutif du festival, parmi d’autres personnalités éminentes.
Dans une symphonie de couleurs et de mouvements, les troupes ont présenté un kaléidoscope de danses traditionnelles, notamment la “Nubie”, le “Tahteeb” (art martial traditionnel) et la “Tanoura” (danse des derviches tourneurs). Ces performances ont magnifiquement illustré la richesse et la diversité du patrimoine culturel égyptien.
Le festival a réuni neuf troupes folkloriques venues des quatre coins de l’Egypte : Assouan, Louxor, Toshka, Mallawi, la Nouvelle Vallée, Anfushi, Gharbia, Port-Saïd, et la troupe de Tanoura traditionnelle. Chacune d’elles a apporté sa touche unique à cette célébration, transformant Assouan en une véritable tapisserie vivante de traditions et d’expressions artistiques.
Le vice-président des Palais de la Culture a souligné l’importance de cet événement qui, au-delà d’une simple célébration astronomique, représente un témoignage vibrant du rôle crucial que joue le ministère de la Culture dans la préservation et la promotion du patrimoine égyptien. “Ces manifestations culturelles”, a-t-il déclaré, “reflètent l’engagement profond de l’État envers l’art et la tradition, éléments fondamentaux de notre identité nationale.”
Le phénomène d’alignement solaire, qui attire chaque année les regards du monde entier vers l’Egypte, s’est ainsi vu magnifié par une célébration culturelle d’une rare intensité. Cette convergence entre miracle astronomique et expression artistique a démontré, une fois de plus, la capacité de l’Egypte à faire dialoguer son passé glorieux avec son présent dynamique.
Cette manifestation, organisée sous la supervision de l’Administration centrale des affaires artistiques et mise en œuvre par les directions générales des festivals et des arts populaires, sous la direction de l’artiste Mohamed Haggag, restera dans les mémoires comme un moment privilégié où le patrimoine millénaire de l’Egypte s’est révélé dans toute sa splendeur contemporaine.