Par : Névine Ahmed
Investissements massifs dans l’infrastructure et les services en ligne, l’Egypte forge sa force numérique et paraît avancer à pas sûrs vers sa transition digitale. Le gouvernement adopte une approche pro-active dans le secteur des technologies et de l’informatique pour assurer une digitalisation sans faille. Chiffres à l’appui, le ministère des TIC se prononce sur ce dossier. Le point.
Un taux de pénétration de la téléphonie mobile d’environ 95%, soit plus de 100 millions d’abonnements, et un taux de pénétration d’Internet de 49%, l’Egypte se positionne comme le géant africain des TIC, révèle le site “Resilient… Digital Africa”.
C’est dans ses perspectives et dans le cadre de la Vision d’Egypte 2030, que l’Etat a lancé un vaste et ambitieux processus numérique, poursuite-on de même source.
Le ministère des Communications et des Technologies de l’information (TIC) poursuit, dans ce contexte, ses efforts pour promouvoir la transformation numérique en élargissant le champ d’application des services d’administration en ligne, en assurant l’intégration entre les différentes entités et en fournissant des solutions numériques avancées aux citoyens, explique un rapport récemment publié par le ministère.
Le ministère s’emploie à mettre en œuvre une stratégie globale visant à améliorer l’efficacité des services publics, à soutenir le climat d’investissement, à renforcer la transparence et à développer notamment les secteurs de la santé et de la justice, afin d’ancrer la position de l’Egypte en tant que pôle régional des services numériques.
Chiffres indicatifs
La plateforme “L’Egypte numérique” a connu une croissance significative, proposant désormais 14 paquets de services numériques dont 175 sont publics, permettant ainsi aux citoyens d’accéder facilement à un large éventail de services. 9 applications intelligentes ont également été lancées sur iOS et Android, offrant des différents services tels que les procurations, les assurances, les véhicules, l’assistance, les entreprises, les procès, le statut personnel, le Registre foncier et les fatwas. En 2024, 11 millions de transactions et de demandes ont été traitées via ladite plateforme.
Selon “Resilient… Digital Africa”, cette nouvelle doctrine numérique, lancée en 2020 sous l’égide du ministre des TIC Dr Amr Talaat, repose sur trois piliers : l’amélioration des infrastructures numériques, l’environnement réglementaire et le renforcement des capacités d’innovation. Le gouvernement, en partenariat avec Telecom Egypt a alloué près de 17 milliards de LE (soit 502 millions d’euros) au renforcement des capacités.
Et pour améliorer les performances du gouvernement, 67 entités publiques ont été connectées via le “Transformateur digital du Gouvernement”, portant le nombre d’intégrations à 259. Cela permet de faciliter l’échange de données entre les agences gouvernementales, et de dispenser des services plus rapides et plus précis.
Pour plus d’explication, dans le cadre du développement des services juridiques, 694 études notariales ont été automatisées à travers le pays, traitant en moyenne 50 mille transactions/jour. En plus, 73 véhicules mobiles de registre et 12 bureaux de services distingués ont été mis en place. Des kiosques intelligents pour l’émission de procurations ont été également installés dans certaines régions, comme au 5e Arrondissement au Nouveau Caire, permettant ainsi aux citoyens d’obtenir facilement des procurations générales pour leurs affaires et procès.