Dans un petit village perché au sommet d’une colline, vivait la famille d’Omar. Ils étaient pauvres, mais riches d’amour et de solidarité. Omar, sa femme Layla, et leurs trois enfants, Lina, Karim et Yasmina, vivaient dans une maison modeste, au toit de tôle et aux murs de terre cuite. Leur vie n’était pas facile, mais ils avaient appris à savourer les petites joies.Alors que la fin de l’année approchait, les enfants s’excitaient à l’idée de célébrer le Nouvel An. Pourtant, ils savaient qu’il n’y aurait pas de festin somptueux, ni de cadeaux emballés sous un sapin scintillant. Layla, elle, cherchait une façon de rendre ce moment spécial malgré leurs maigres moyens.Le matin du 31 décembre, elle rassembla la famille. “Cette année,” dit-elle, “nous allons créer nos propres étoiles filantes.”Intrigués, les enfants l’écoutèrent attentivement. Layla avait gardé quelques bougies usées et de vieux morceaux de papier. Ensemble, ils fabriquèrent de petites lanternes en papier. Chacun y écrivit un vœu pour la nouvelle année, en dessinant des étoiles et des cœurs pour les décorer.Le soir venu, Omar ramassa quelques branches de bois sec pour allumer un feu dans leur cour. Le crépitement des flammes réchauffa l’atmosphère, et leur lumière douce semblait chasser l’ombre de la pauvreté. Layla prépara un repas simple : un ragoût de légumes et quelques galettes de pain qu’elle avait cuits avec soin.Quand minuit approcha, la famille s’installa autour du feu. Omar prit la parole : “Nous n’avons pas beaucoup de choses, mais nous avons l’essentiel : l’amour, la santé, et la force d’affronter chaque jour ensemble. Que cette nouvelle année soit pleine d’espoir.”Un à un, ils déposèrent leurs lanternes au sommet du feu. Les flammes dansaient et emportaient avec elles leurs vœux écrits, comme si le ciel lui-même les recueillait.Après cela, Omar sortit une vieille guitare, usée mais fonctionnelle, et commença à jouer une mélodie douce. Les enfants chantèrent, leurs voix s’élevant dans la nuit étoilée. Ils riaient, dansaient, et se promettaient que, même avec peu, ils trouveraient toujours une raison de célébrer la vie.À ce moment-là, la richesse matérielle semblait bien insignifiante. Sous les étoiles et autour des braises, la famille d’Omar avait trouvé ce que beaucoup cherchaient désespérément : le bonheur dans la simplicité et la gratitude.Et ainsi, une nouvelle année commença, non pas avec des feux d’artifice ou des festins opulents, mais avec des cœurs remplis d’espoir et d’amour.