Dès son arrivée au pouvoir, le président Abdel Fattah Al-Sissi a promis aux Égyptiens que l’Égypte retrouvera sa gloire et que le plus grand pays arabe prendra sa place de leadership de la région. Lors du Forum économique tenu en mars 2015, le président a annoncé le lancement du projet de Nouvelle capitale administrative. Ce projet présente des solutions aux problèmes éternels de l’ancienne capitale, dont la mauvaise planification et les faibles infrastructures. L’ancienne capitale n’est pas prête à réaliser la vision de l’Égypte 2030 qui vise à transformer l’Egypte en un pays jouissant d’une économie numérique basée sur la connaissance et adoptant la quatrième révolution industrielle, un pays capable de fournir des services distingués aux citoyens et aux investisseurs. Cette année 2021, et après six ans de travail assidu, il est prévu que les travailleurs du secteur public (la première phase comprend le transfert de 55 000 employés travaillant dans environ 30 ministères) commenceront à déménager vers la nouvelle capitale en août prochain. Cette ville est susceptible d’accueillir 6,5 millions de citoyens qui vont vivre dans une ville construite selon l’école d’urbanisme moderne. La place de la nouvelle capitale a été soigneusement choisie entre Le Caire (à 45 km de la capitale actuelle) et la ville de Suez, qui abrite la plus importante voie maritime au monde par laquelle passe 10 à 12% du commerce mondial. Tout au long des mois derniers, les travaux se sont poursuivis jour et nuit, même pendant la pandémie de Coronavirus. Cela pour réaliser le rêve égyptien d’édifier une nouvelle ville digne de la place exceptionnelle de l’Egypte.
Forte économie
Le taux de chômage
Les différents projets nationaux tels que la Nouvelle capitale administrative et le programme de réforme économique mis en œuvre par le gouvernement en coopération avec le FMI (Fonds monétaire international), ont contribué à renforcer la capacité de la croissance de l’économie nationale. A noter que le taux de croissance de l’économie nationale a atteint 4,4% en 2015 contre 4,3 en 2016, 4,2% en 2017, 5,3 en 2018 et 5,6% en 2019. Dans son rapport publié en mars 2020 sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale, le FMI a fait l’éloge de l’économie égyptienne. En outre, il a prévu un ralentissement de l’économie mondiale estimé à 3% en même temps que l’Egypte sera capable de réaliser une croissance économique d’environ 3,6%. L’Egypte a réalisé une croissance économique de 2,7%, pour confirmer ainsi la flexibilité de son économie face aux crises. De même, ces projets ont contribué à réduire le taux de chômage en Egypte de 13,15% en 2013 à 10,13% en 2020. Global Infrastructure Outlook a prévu que l’Egypte aura besoin des investissements d’une valeur de 675 milliards de dollars dans la période de 2016 à 2040.
Partenariat en faveur de la croissance
Quant à la contribution du secteur public et du secteur privé auxdits projets, selon un rapport préparé par (Oxford Business Group) intitulé “Egypte 2020”, les investissements du secteur privé dans le domaine de la construction pour l’exercice 2018/2019 ont atteint 90,3% de la contribution du secteur de la construction au PIB. Ledit rapport a souligné que les investissements du secteur privé ont atteint 289 milliards de LE, contre 31,1 milliards de LE des investissements du secteur public représentant ainsi 7,9% du total des investissements. L’Egypte a toujours été consciente de l’importance du partenariat avec le secteur privé représentant le seul moyen capable de réaliser une stratégie de développement économique à long terme. Le partenariat public-privé a été créé au ministère des Finances en 2006 dans le but de financer les projets d’infrastructure, de réduire les besoins d’emprunts et d’alléger les fardeaux du budget de l’Etat. Le président Al-Sissi a affirmé à maintes reprises cette tendance en déclarant que le gouvernement cherche à établir des partenariats avec le secteur privé dans tous les projets d’infrastructure de par la République.
Le 30 Juin, un nouveau départ
En un mot, la Révolution du 30 Juin a été un nouveau départ, au cours duquel l’Egypte a reconstruit ses institutions et adopté un programme de réformes économiques, qui a permis d’améliorer les indices économiques et de placer l’économie nationale parmi celles des pays les moins touchés par la pandémie de coronavirus à l’échelle mondiale en 2020. L’économie nationale a pu réaliser un taux de croissance estimé à 2,7% à un moment où l’économie mondiale s’est contractée de 3%. Les aspects les plus marquants de cette transformation sont les indices macroéconomiques. Les taux de croissance économique ont augmenté au premier semestre de 2019 enregistrant 5,6% contre 5,3% en 2018 et 2,9% en 2014. Les taux d’inflation ont connu une baisse notable. La Banque Centrale d’Egypte (BCE) a pu maintenir le taux d’inflation à 5%, ce qui est inférieur à l’objectif de la BCE (7% +-2%), après avoir atteint ses taux les plus élevés jamais enregistrés en 2017. En outre, tous les indices observent une amélioration significative des performances économiques. Le budget général a pu réaliser un excédent primaire pendant trois années consécutives commençant par l’exercice financier 2017/2018. Le taux d’endettement public a baissé et la capacité de l’Égypte à faire face aux besoins de la dette a augmenté avec la hausse des réserves de liquidités en devises étrangères. La classification de l’Égypte s’est améliorée et l’opinion des institutions internationales sur l’économie égyptienne est devenue positive. Lesdits indices pouvaient rester de simples chiffres dépourvus de sens si l’économie nationale avait été soumise à un choc majeur sous l’impact du Covid-19, Mais c’est le contraire qui s’est passé : l’économie nationale a reçu le choc debout car elle repose sur des bases solides. Pendant la crise, l’Egypte a été exempte de scènes de citoyens affluant vers des complexes de produits alimentaires. Le gouvernement a réussi à fournir les denrées alimentaires depuis le début de la crise, contrairement à ce qui s’est passé dans certains pays plus développés. Tous ces indices affirment le succès de la réforme de l’ensemble de l’économie nationale, mise sur les bons rails. Notre économie est aujourd’hui plus capable de faire face aux crises et d’exploiter toute opportunité. Ce succès explique les grandes attentes de l’économie nationale : un certain nombre d’institutions économiques prévoient que l’économie égyptienne atteindra le dixième rang mondial en 2035. Les démarches de la réforme renforcent les perspectives positives de l’économie croyant en sa capacité de devenir l’une des vingt plus grandes économies mondiales au cours de cette décennie.