N’avez-vous jamais songé comment finira notre monde ? Certes des réponses comme sous le
coup d’une pandémie ou sous les effets des changements climatiques semblent réalistes.
Cependant, des années auparavant, les prédictions auraient été toute autre. Dans les années 70,
on s’attendait à ce que la surpopulation mette fin à la vie sur terre. Plus le nombre des hommes
augmente, plus s’amplifient leurs vices. Violences, corruption, pauvreté et maladies
gangrèneront les sociétés. Ce n’est pas uniquement parce que les ressources manqueront, mais
parce qu’aussi il n’y aura effectivement plus de place pour tout le monde ! La loi du plus fort
prévaut. C’est là que vient « L’Univers 25 » pour le démontrer… Nouveau film science-fiction
en salles ?! Non. Il s’agit d’une terrifiante expérience qui prédit l’effondrement de nos sociétés…
Par : Hanaa Khachaba
Universitaires, responsables politiques, leaders religieux, gourous… De Thomas More à Benoît
Hamon, cela fait presque 450 ans que l’humanité s’interroge sur la faisabilité de l’utopie, mais
rares sont ceux à être allés aussi loin que John Bumpass Calhoun. Le 9 juillet 1968, dans les
locaux de l’Institut national de la santé mentale (NIMH) de Bethesda, dans le Maryland, Calhoun
place huit souris dans une boîte au plafond ouvert, de la taille d’un petit box de stockage (1,30m
de haut, 2,50m de côté). A l’intérieur, les rongeurs découvrent un véritable paradis que
l’éthologue perfectionne depuis près de vingt ans. Eau et nourriture en abondance, climat idéal,
des centaines de nids douillets à disposition, aucun prédateur et surtout une tranquillité absolue.
Nom de code de l’expérience : Univers 25.
Cette expérience sur les rats prédisait l’effondrement de la civilisation humaine ! Très
certainement il s’agit de l’une des expériences les plus terrifiantes de l’histoire des sciences, qui,
à travers le comportement d’une colonie de rats, était une tentative des scientifiques de l’époque
d’expliquer les sociétés humaines.
L’Univers 25 est une expérience menée dans les années 1970 par le chercheur américain John B.
Calhoun dont le but était d’étudier les effets de la surpopulation sur le comportement des rats.
Pour cette expérience, Calhoun a installé un habitat artificiel pour les rats, appelé « Utopia »,
dans lequel il a placé un grand nombre de rats. Plus précisément, Calhoun a construit le soi-
disant « Paradis des souris », une utopie spécialement conçue où les rongeurs avaient une
abondance de nourriture et d’eau, ainsi qu’un grand espace de vie, une sorte de paradis quoi…
Au début, il a placé quatre paires de souris qui, en peu de temps, tout naturellement ont
commencé à se reproduire, ce qui a entraîné une croissance rapide de leur population. Au début,
les rats étaient en bonne santé et se reproduisaient normalement. Cependant, à mesure que la
population augmentait, des problèmes ont commencé à se manifester.
Après 315 jours, leur reproduction a commencé à diminuer de manière significative. Lorsque le
nombre de rongeurs a atteint 600, une hiérarchie s’est formée entre eux et alors les soi-disant «
misérables » sont apparus. Les plus gros rongeurs ont commencé à attaquer le groupe, avec pour
résultat que de nombreux mâles ont commencé à « s’effondrer » psychologiquement. En
conséquence, les femelles ne se sont pas protégées et sont à leur tour devenues agressives envers
leurs petits.
Au fil du temps, les femelles ont montré un comportement de plus en plus agressif, des éléments
d’isolement et un manque d’humeur reproductrice. Il y avait un faible taux de natalité et, en
même temps, une augmentation de la mortalité chez les jeunes rongeurs. Puis, une nouvelle
classe de rongeurs mâles est apparue, les soi-disant « belles souris ». Ils refusaient de s’accoupler
avec les femelles ou de « se battre » pour leur espace.
Ils ne se souciaient que de la nourriture et du sommeil. A un moment donné, les « beaux mâles »
et les « femelles isolées » constituaient la majorité de la population. Au fil du temps, la mortalité
juvénile a atteint 100 % et la reproduction a atteint zéro. Parmi les souris menacées, le
cannibalisme a augmenté, malgré le fait qu’il y avait beaucoup de nourriture.
Deux ans après le début de l’expérience, le dernier bébé de la colonie est né. En 1973, il avait tué
la dernière souris de l’Univers 25. John Calhoun a répété la même expérience 25 fois de plus
(d’où le nom de l’expérience), et à chaque fois le résultat était le même : l’autodestruction de la
société de souris. Ce travail scientifique a été utilisé comme modèle pour interpréter
l’effondrement social, et cette recherche sert de point focal pour l’étude de la sociologie
humaine.
Chers lecteurs ne vous déprimez pas. L’Univers 25 tire la sonnette d’alarme. Bien entendu ces
expériences sont douloureuses à observer et à imaginer, la science n’a jamais épargné nos amis
les bêtes, cependant cela nous permet souvent de réaliser et conscientiser certaines choses de
manière plus ou moins brutale et forcée, alors si cela peut nous servir d’électrochoc et d’exemple
à ne pas reproduire pour l’humanité ce serait une bonne chose de faite.
Les rats se sont progressivement désintéressés des activités sociales et se sont isolés. Ils ont cessé
de se reproduire normalement, ont développé des comportements agressifs et sont devenus
malades. L’expérience a finalement abouti à la mort de tous les rats dans l’habitat artificiel.
L’expérience de l’Univers 25 a été largement discutée et controversée. Certains chercheurs ont
critiqué les conditions artificielles de l’expérience, tandis que d’autres ont souligné son
importance pour comprendre les effets de la surpopulation et de l’isolement social sur les
comportements animaux et humains.
La surpopulation a effectivement des effets négatifs sur l’environnement. En effet, une
population croissante signifie une augmentation de la demande en nourriture, en eau et en
énergie, ce qui entraîne une pression accrue sur les ressources naturelles. Les habitats naturels
sont souvent détruits pour faire place aux infrastructures nécessaires à la croissance urbaine, ce
qui entraîne une perte de biodiversité. La surpopulation entraîne également une augmentation de
la pollution de l’air, de l’eau et du sol. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent en raison
de l’augmentation de la consommation d’énergie et de la production industrielle, ce qui contribue
au changement climatique. Les déchets produits par une population croissante sont également
difficiles à gérer, ce qui conduit souvent à leur accumulation dans les décharges, les rivières et
les océans. A l’échelle sociale, la surpopulation entraîne des problèmes tels que la pauvreté, la
criminalité et les tensions ethniques. Les ressources limitées peuvent conduire à des conflits entre
les groupes pour l’accès à ces ressources et pour s’assurer une place au sein d’une société
hautement entassée. Elle peut également avoir des conséquences sur la santé, avec une
propagation plus rapide des maladies et des épidémies dans des populations densément peuplées.
Les conditions de vie peuvent également être insalubres, ce qui peut entraîner des problèmes de
santé à long terme.
Il est donc important pour les gouvernements et les individus de prendre des mesures
draconiennes pour limiter la croissance de la population et protéger les ressources naturelles et,
par ricochet, l’espèce humaine.