La commission d’enquête mandatée par la présidence syrienne pour enquêter sur les violences dans l’ouest du pays a affirmé mardi sa détermination à garantir la justice et à prévenir les représailles extrajudiciaires, après la mort de plus de 1.200 civils dans un bastion de l’ex-président Bachar al-Assad, selon l’AFP.
Les tensions ont commencé le 6 mars dans un village à majorité alaouite de la province de Lattaquié, après l’arrestation d’une personne recherchée par les forces de sécurité.
La situation a rapidement dégénéré en affrontements lorsque des hommes armés de la minorité musulmane alaouite, que les autorités ont qualifiés d’hommes fidèles à Bachar al-Assad, ont ouvert le feu sur plusieurs positions des forces de sécurité.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a ensuite rapporté des “exécutions sommaires” visant notamment des civils issus de la communauté alaouite, à laquelle appartenait Assad.
Au moins 1.225 civils, en grande majorité alaouites, ont été tués aux mains des “forces de sécurité et de groupes affiliés”, essentiellement dans les provinces de Lattaquié et de Tartous, a affirmé l’OSDH.
“La +Nouvelle Syrie+ est déterminée à garantir la justice, à faire prévaloir l’état de droit, à protéger les droits et libertés de ses citoyens, empêcher toutes représailles extrajudiciaires et à garantir l’absence d’impunité”, a déclaré mardi le porte-parole de la commission d’enquête, Yasser al-Farhane, lors d’une conférence de presse à Damas.
Ces violences, les pires depuis l’arrivée au pouvoir le 8 décembre d’une coalition menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS), menacent la stabilité du pays, où le président par intérim, Ahmad al-Chareh, cherche à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire, après 13 ans de guerre civile sous Bachar al-Assad.