Cette pièce illustre un vitrail en plâtre datant de l’époque ottomane. Le vitrail est fabriqué en verre et en plâtre, décoré de motifs végétaux. Il est aussi décoré d’un cyprès central stylisé, bordé, sur ses deux côtés, de branches fleuries de formes et de couleurs différentes. Le vitrail est aussi orné d’un cadre de perles. La composition est également entourée d’un large cadre en plâtre qui se termine aux coins par quatre carrés, dont chacun est divisé en quatre petits triangles composés de pièces de verre colorées, selon Bibliotheca Alexandrina.
Le vitrail est l’un des arts de construction et de décor du patrimoine islamique. Le vitrail en plâtre est apparu pour la première fois à l’époque ayyoubide et a atteint son apogée au temps des Mamelouks. Les Ottomans ont adopté ce style qui a dominé tout au long de leur règne.
Dans les maisons islamiques, les larges fenêtres donnaient sur la cour intérieure, tandis que celles étroites étaient percées sur les façades extérieures ; et ce pour des raisons climatiques et socio-religieuses, étant donné qu’il fallait dérober les habitants de la maison aux regards des curieux et des passants.
En effet, les fenêtres dans l’architecture islamiques sont divisées en deux catégories : la première, appelée en arabe chamsiyat (fenêtres solaires), constitue des fenêtres ajourées, en pierre, en marbre ou en plâtre, à motifs géométriques, végétaux ou calligraphiques, dont les parties évidées sont souvent comblées de pièces de verre colorées. Les chamsiyat en marbre de la Grande Mosquée des Omeyyades comptent parmi les premières fenêtres de cette catégorie. Quant à la deuxième catégorie, connue en arabe sous le nom de qamariyat (fenêtres lunaires), elle constitue des petites baies percées au-dessus des portes et des fenêtres ou en haut des murs afin de laisser passer une lumière douce comme celle de la lune, d’où leur appellation. Les fenêtres solaires et lunaires représentent des éléments phares des édifices arabo-musulmans alliant esthétique et fonctionnalité, car elles avaient également pour rôle d’empêcher les insectes de pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Dans l’architecture islamique se trouve aussi la fausse fenêtre, ou la fenêtre aveugle. Celle-ci est réalisée à des fins décoratives ou pour y ranger et exposer des objets, la vraie fenêtre permet la ventilation, l’éclairage et l’ouverture sur l’extérieur. La fenêtre peut être étroite du côté intérieur, mais large à l’extérieur ; et ce en vue d’élargir l’angle de vue, d’assurer un bon éclairage des lieux, et d’empêcher les rayons directs d’y pénétrer.