Installé dans un refuge de calme et de verdure, le zoo de Guiza abrite pas mal d’espèces, dont un tiers est menacé d’extinction. Bienvenu à la ménagerie de faune et de flore, qui est aussi un conservatoire d’espèces et un centre de recherche réputé en Egypte. A l’occasion de son 127e anniversaire, tour d’horizon dans le zoo.
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a donné des directives de réaliser le développement du zoo de Guiza à l’instar des autres parcs zoologiques mondiaux.
Selon le porte-parole de la Présidence Bassam Radi, le Chef de l’Etat a demandé de développer le zoo et d’optimiser sa valeur archéologique et historique étant un des plus anciens zoos du monde, dans le cadre d’une nouvelle représentation du zoo, basée sur des normes écologiques mondiales et pour devenir un véritable poumon vert pour ses visiteurs de par la République
Le Président a passé en revue le plan de développement du zoo au cours d’une réunion ce mardi en présence du Premier ministre Dr Moustafa Madbouli et des ministres et responsables concernés, a ajouté le porte-parole.
Il a pris acte des mesures d’amélioration de l’efficacité du jardin, de la préservation des bâtiments antiques et historiques, et des propositions avancées en vue d’augmenter les espaces verts, les zones commerciales en plus de la construction de parcs d’attraction.
Al-Sissi s’est informé également de l’exploitation et la gestion du zoo, qui sera relié au Jardin d’Al-Orman, comme ils étaient initialement, en vue d’optimiser le profit du zoo riche en diversité animale et botanique.
Le recours au secteur privé dans la réalisation des travaux de développement, de la gestion et de l’exploitation du parc a été au menu de la réunion du Président, a fait savoir le porte-parole.
C’est là où brille le fleuve du Nil sous un soleil doré et entre les gazouillements des oiseaux.
Le zoo d’Egypte est situé à Giza truffé d’une étonnante et d’une grande variété d’espèces animales, de flore et de faune. Construit par le Khédive Ismaïl, connu pour son souci de moderniser l’Egypte pour être une “partie de l’Europe” dans les années 1800, la Ménagerie avec ses bâtiments écrit son nom en lettres d’or dans l’Histoire. Classés parmi les monuments historiques, ils constituent un patrimoine architectural unique qui fait partie du charme de la visite.
Ce zoo historique assume ainsi son rôle de pionnier en privilégiant la diversité des espèces en forme étrangère et en couleurs vives. La majorité est née en captivité et provient d’échanges et de prêts entre zoos. Le zoo est en fait immense. On peut y circuler pendant près de deux heures sans avoir tout visité. Il abrite toutes sortes d’animaux, d’oiseaux et de reptiles en provenance de différentes régions. Il y a des éléphants, des bouquetins lion, des singes, des crocodiles… Le jardin renferme de nombreuses espèces d’arbres et de plantes datant de la même époque de sa construction. Il est distingué aussi par ses ruisseaux, ses lacs, les ponts, les collines et les habitats des différents animaux qu’il abrite. Les collines sont plantées d’arbres et de cactus en particulier. Le zoo se compose de nombre de collines différentes. Chaque colline est ornée par des statues d’animaux disparus tels que des rhinocéros et diverses sortes d’oiseaux. Outre la variété d’animaux, le zoo abrite également un Musée d’Histoire Naturelle, comportant une multitude d’animaux momifiés ainsi que des squelettes.
Le sol de certaines allées a été couvert d’anciens cailloux colorés qui existent depuis la construction du jardin. Les cavernes artificielles, l’île au thé et le pont suspendu sont peints avec des peintures originales et naturelles. Grosso modo, ce parc est un véritable musée à ciel ouvert où l’on expose les espèces rares d’animaux et de plantes multicolores. Le parc semble être une perle en verdure sous de hauts arbres, des bancs parsèment les allées et des tas d’étangs rafraîchissent les lieux. Un des arbres porte d’étranges fruits, ressemblant à des pignatelles. Le spectacle est aussi dans les allées, où les familles viennent passer quelques heures à l’ombre et au calme, les enfants jouent au football et d’autres courent ça et là.
Là, tout près des canards, les gardiens proposent à la vente des miettes et des légumes que les visiteurs peuvent donner aux animaux. De même pour les autres espèces où ils mettent de la nourriture sur des bâtons, et les enfants peuvent ainsi nourrir les bestioles. C’est très amusant.
Il y a toutes sortes d’autres oiseaux. Certains pavillons sont payants à 1 LE. Il y a des oiseaux comme des pélicans, des flamands roses, des cigognes, des pigeons, des poules, et des canards. De superbes paons blancs secouent leur plumage en faisant la roue et en hurlant. Un lieu fantastique. Au fil de votre déambulation, vous allez faire connaissance de la gabalaya (la grotte royale). Ce joyau dont la visite se fait au compte-gouttes. C’est en 1867 que l’architecte turc Saybus a construit cette grotte, sur ordre du khédive Ismaïl, à l’occasion de l’inauguration du Canal de Suez. Il s’agit d’un édifice somptueux en pierres, parsemé de branchages de coraux naturels très fins de différentes couleurs. On distingue quelques imposantes formes géométriques. Sur les deux côtés, c’est une riche diversité de cactus et de plantes rares qu’on ne peut trouver ailleurs. Les plantes ici sont anciens comme le temps, c’est-à-dire environ 140 ans.
Tout au long de l’année, surtout pendant les congés officiels, au printemps, les convives s’empressent à la Ménagerie pour y passer de beaux moments. Plaisir d’une part, et culture de l’autre, puisque étant un endroit idéal pour sensibiliser le public à l’environnement. Ateliers et visites guidées pour les scolaires, organisation de rencontres avec les soigneurs,…etc. Ces animations sensibilisent aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et sur l’environnement.
Le zoo est ainsi sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, qui tient à moderniser le parc de Guiza en vue de préserver ses espèces et de le remettre sur la liste des tops parcs à l’échelle mondiale, sachant qu’il est considéré comme un patrimoine mondial et le 2e plus ancien zoo au monde. En ce sens, le ministère avait mis au point un plan d’envergure portant rénovation du parc dans l’objectif de promouvoir sa figure civilisationnelle et le tourisme domestique de telle sorte à toucher les normes mondiales des parcs internationaux. Objectif : préserver ces espèces et endroits historiques et sensibiliser les visiteurs à l’importance du patrimoine botanique.
Cette décision est intervenue en fait après l’inspection des deux parcs par un comité formé par le CSA et chargé d’étudier l’enregistrement des parcs historiques sur la liste des monuments. « Les membres de ce comité, formé surtout de spécialistes dans le domaine de l’archéologie, ont visité les deux parcs et ont trouvé nécessaire de les enregistrer comme monuments vu leurs aspects architecturaux uniques et leur longue histoire », selon le fameux égyptologue Dr Zahi Hawas.
